Signalement d'actes pédophiles : l’Eglise de nouveau dans la tourmente en Aveyron

À Sylvanès, tout le monde connaît le père André Gouzes. Aujourd’hui âgé de 79 ans et souffrant de la maladie d’Alzheimer, il fut une figure historique de la reconstruction de l’abbaye du village et de la liturgie dominicaine. En 2006, il fut même décoré de la Légion d’honneur pour son œuvre… Mais en mai dernier, le quotidien La Croix révèle qu’il a fait l’objet d’un signalement à la justice pour viol présumé sur un mineur. Dans les colonnes du quotidien, une mère de famille assure que son fils, entre l’âge de 4 et 6 ans, aurait été obligé par le religieux à lui faire des fellations. Les faits remonteraient à la fin des années 2000.

Après des années de silence, la victime s’est confiée à sa mère en septembre 2021 et une enquête a été ouverte par le parquet de Rodez. L’ordre des Prêcheurs de la province de Toulouse, une congrégation dominicaine, avait rendu public un communiqué le 5 mai, appelant à leur transmettre des témoignages au sujet de faits similaires. Depuis, les "tubes" du prêtre, repris notamment dans les célébrations de baptême, ont été retirés de nombreuses célébrations. "L’idée que des chants de Gouzes soient repris pour des baptêmes et des mariages, ça me rend malade", confiait à La Croix la mère de l’enfant.

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Stupéfaction à Conques

Si à Sylvanès, ces révélations ont particulièrement ému les habitants, dans l’attente d’un jugement, la stupéfaction s’est également emparée d’une autre communauté catholique en cette fin d’année. Celle de Conques. Début décembre, un pèlerin âgé de 53 ans, qui effectuait le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle, dépose plainte dans le Gard pour une tentative d’agression sexuelle de la part d’un membre connu de la communauté religieuse du site.

Âgé de 71 ans, ce frère laïque, qui a longtemps enseigné le catéchisme, a d’ailleurs été mis en retrait depuis la révélation des faits. Les faits se seraient produits le 20 août, au sein du prestigieux site classé de l’abbaye Sainte-Foy de Conques. Le religieux aurait, à deux reprises, glissé sa main sous ses habits, dans le dos, en le serrant entre ses bras. Choqué, le pèlerin repousse alors le frère grâce à sa force physique et quitte la pièce dans la précipitation pour rejoindre les dortoirs collectifs. L’enquête est toujours en cours.