Aveyron : une grève des médecins généralistes peu suivie mais la colère reste

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  • Le premier mouvement de grève des médecins généralistes, début décembre, avait été bien suivi en Aveyron.
    Le premier mouvement de grève des médecins généralistes, début décembre, avait été bien suivi en Aveyron. -
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À quelques semaines d’intervalles, les médecins généralistes ont été de nouveaux appelés à fermer leur cabinet. Si le mouvement s’annonce moins suivi que le précédent, du moins en Aveyron, notamment à cause de la triple épidémie qui touche le pays, les praticiens espèrent toutefois être entendus.

Une nouvelle fois à quelques semaines d’intervalles, les médecins généralistes se font entendre. En effet, les médecins libéraux ont été de nouveau appelés à fermer leurs cabinets dès hier et jusqu’au 2 janvier pour réclamer, notamment, une hausse du tarif de consultation et une amélioration de leurs conditions d’exercice.
L’appel des autorités à « l’union sacrée » des professionnels de santé, dans l’espoir de « soulager » des hôpitaux débordés par la « triple épidémie » de Covid-19, de bronchiolite et de grippe, n’a pas fait renoncer le collectif Médecins pour demain.


D’ailleurs, ce collectif qui rassemble des médecins syndiqués ou non avait marqué les esprits les 1er et 2 décembre : son mot d’ordre visant à la fermeture des cabinets médicaux a entraîné une baisse d’activité d’environ 30 % chez les généralistes, selon l’Assurance maladie.
Mais cette fois-ci, en Aveyron du moins, les praticiens « ne devraient pas fermer leurs cabinets. Car, contrairement au précédent mouvement de grève le contexte sanitaire n’est pas favorable », explique le Dr Jean Pechdo, représentant départemental du syndicat MG France. « Nous ne pouvions pas stopper notre activité et risquer de surcharger le service des urgences, assure le représentant départemental du syndicat MG France, surtout en cette période aussi difficile », où de nombreux soignants prennent aussi leurs congés.


Les revendications avancées début décembre restent les mêmes : un doublement du tarif de consultation de base (de 25 à 50 euros), pour créer un « choc d’attractivité » vers une médecine de ville en manque d’effectifs, écrasée par les tâches administratives et qui n’attire plus les jeunes. Dans un même temps, l’ensemble des organisations de médecins s’inquiètent pour leur liberté d’installation, remise en question par des propositions de loi sur les déserts médicaux.
Conditions d’exercice
Ils sont également vent debout contre l’éventualité que les infirmières en pratique avancée (IPA) puissent être autorisées à prescrire. « À l’avenir, si nous comptons bien nous mobiliser si nos revendications ne sont pas entendues », plaide le Dr Jean Pechdo. Car, au-delà de cette demande d’augmentation des tarifs, ce sont les conditions d’exercice des praticiens qui suscitent le plus de mécontentement. « Depuis la crise du Covid, et même avant, nous n’avons pas arrêté de nous adapter. Et notre mouvement va bien au-delà de la simple demande de revalorisation du prix de la consultation », souligne le Dr Pechdo.


Le syndicat MG France, comme CSMF (Confédération des syndicats médicaux français), Avenir Spé, estime que « les discussions entamées à l’autonome ont produit des avancées. Attendons de voir ce que cela peut donner », explique le Dr Jean Pechdo.
 

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Les commentaires (1)
filochard Il y a 1 année Le 27/12/2022 à 15:21

les femmes majoritaires de la profession ne veulent même pas faire les 35h à 18h salut on rentre à la maison