Quatre réacteurs EDF ont été réactivés en France : cela suffira-t-il pour éviter les coupures ?

  • Quatre réacteurs réactivés dans les centrales nucléaires françaises.
    Quatre réacteurs réactivés dans les centrales nucléaires françaises. Archives Centre Presse - Repro
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Ludovic Trabuchet

Le parc nucléaire français est progressivement relancé.

Les coupures de courant peuvent-elles être évitées cet hiver ? Alors que l’on s’approche du mois de janvier, période où la France consomme le plus d’électricité, certains facteurs ramènent une pointe d’optimisme quant aux menaces de délestages annoncées à l’automne par les autorités.

D’abord, parce que la consommation d’énergie a reculé de 9 % au cours des deux derniers mois, et ce, malgré des températures très basses à certains moments. Le message de sobriété énergétique, résumé par le triptyque gouvernemental "éteindre, baisser et décaler sa consommation", semble porter ses fruits. Autre raison : EDF a poursuivi la relance de son parc nucléaire en décembre.

Selon BFMTV, l’électricien a achevé en ce week-end de Noël les travaux de maintenance courante à Saint-Alban 2, Gravelines 3 et Cruas 3.

Ce lundi, c’est le réacteur Cattenom 4 qui a pu être redémarré, après avoir été coupé dans la nuit du 22 décembre pour une opération de maintenance sur une tuyauterie ; il avait été relancé une première fois début décembre.

D’autres remises en service à venir

À la même date, trois autres infrastructures avaient également été redémarrées à Bugey 3, Dampierre 3 et Cruas 2. Enfin, le réacteur Dampierre 2 devrait à nouveau produire de l’électricité dès ce mercredi. Au total, ce sont donc 44 réacteurs, sur les 56 que compte le parc français, qui seront actifs en cette fin d’année. Selon BFMTV, quatre réacteurs seront encore relancés en janvier et tout autant en février. Les quatre derniers le seront en mars et en juin.

Un réseau qui reste fragile

Bonne nouvelle ? À voir. Fin novembre, EDF prévoyait de délivrer 50 GW au mois de janvier grâce à son parc nucléaire, prévision tombée à 47 GW au 4 décembre. Mais, mi-décembre, dans son dernier rapport, RTE voyait une perspective " positive quant à la disponibilité du parc nucléaire compte tenu des retours récents de plusieurs réacteurs".

Le risque de recours au signal Ecowatt (et en particulier au signal d’alerte rouge) apparaissait alors comme "moyen". Le gestionnaire de réseau de transport français prévenait toutefois : "Le principal facteur de risque demeurera la survenue d’une vague de froid." Un chose est à peu près certaine : alors que les pics de consommation ont atteint 80 GW en décembre, il faudra continuer à importer de l’électricité des pays voisins pour éviter les coupures.

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Les commentaires (1)
filochard Il y a 1 année Le 27/12/2022 à 15:20

tout vendre a dit Ursulla