2022 en Aveyron : quand les paysans ont retrouvé le Salon de l'agriculture et les rats taupiers

Retrouver Paris a été comme une bouffée d’oxygène pour le monde agricole. Le Salon de l’agriculture a permis de rencontrer le public et de remporter de nombreuses distinctions qui témoignent du savoir-faire aveyronnais.

La coopérative Jeune Montagne à Laguiole en a profité pour fêter ses soixante ans. Reste que derrière cette moisson de médailles, les ombres au tableau s’agrandissent avec l’épineux sujet du Nutriscore dont l’association des maires a demandé le retrait de la filière roquefort, le sujet sensible du bien-être animal, le veau d’Aveyron qui s’inquiète de la Politique agricole commune ou encore la relève avec l’installation des jeunes car la perte est de 1 500 fermes en dix ans (et 50 % des agriculteurs aveyronnais ont plus de 55 ans).

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Face à de tels enjeux, la Confédération paysanne a décidé de reconduire ses fermes ouvertes et de ne pas se rendre à la capitale pour dénoncer le productivisme à outrance de ce modèle capitaliste destructeur.

Sécheresse et rats taupiers

Le retour sur le terrain a permis aussi la reprise de la transhumance bien que celle-ci ne se soit jamais arrêtée. Le public a retrouvé les cimes arrondies de l’Aubrac pour apprécier le taureau Napoléon. Tout un symbole.

Et pendant ce temps, la sécheresse bat son plein et les rats taupiers poursuivent leur destruction des terres. La préfète se rend sur le plateau sans solution miracle. Il est demandé de faire cause commune. Ce que la loi Climat avec son objectif "zéro artificialisation des sols" risque encore de fracturer le pays entre urbains et ruraux.

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