Auto-moto : derniers préparatifs en vue du Dakar pour les Aveyronnais

Pour les deux motards Kevin Durand et Jérémy Barthélémy, ces quelques jours qui les séparent du début du Dakar sont essentiellement consacrés à l’acclimatation. "Nous avons déjà fait des prévérifications techniques et administratives au Castellet avant que les motos ne soient embarquées. Du coup, nous sommes assez relax", confie Julien Barthélémy. "Bien sûr, il y aura quelques réglages à faire, mais nous allons être en mode "Carpe diem" avant l’événement. Repos, imprégnation des lieux et de l’ambiance, gestion du stress etc.." Mais pour gérer la pression, quoi de mieux que de s’imprégner grandeur nature de la course ? "La veille du prologue, nous allons bien sûr participer au "shakedown", qui permet de faire les derniers réglages, découvrir les pistes et être en conditions courses. Vraiment l’idéal pour lâcher la pression et être prêt."

"Il va rapidement falloir acquérir des automatismes"

Du côté de l’équipage automobile formé par Jean-Rémy Bergounhe et Lionel Costes, ces quelques jours de préparation vont être mis à profit pour effectuer de nombreux réglages. "Déjà il va falloir régler les sièges de la voiture, l’habitacle car les suspensions ont été modifiées ", explique Lionel Costes, le copilote. Ce dernier s’occupera aussi de la mécanique si nécessaire : "Je vais également voir avec les mécanos pour pouvoir faire certains dépannages en course, comme changer une courroie ou des cardans, voire intervenir sur le circuit électrique en attendant l’assistance, car j’ai des bases en mécanique." Comme tous les équipages, le duo Bergounhe-Costes participe activement au shakedown. "Pour nous, il est très important, car nous n’avons jamais couru ensemble. Il va rapidement falloir acquérir des automatismes. Ça va aller très vite pendant la course." Même s’il est habitué à la navigation moto, l’Agentol a suivi une formation spécifique pour l’auto. "J’avais l’habitude en moto, mais en auto ce n’est pas pareil et avec les ambitions de Jean-Rémy sur la course (Une place dans le top 20, NDLR), il faut que je sois opérationnel d’entrée, d’où l’importance du shakedown, qui permettra également de valider les derniers réglages."

Pour le duo d’Espalionnais Florent Vayssade – Nicolas Rey, le programme des quelques jours sur le bivouac de Sea Camp est sensiblement identique. Au programme : vérifications techniques et administratives, shakedown et réglages de dernières minutes si nécessaires. "Les voitures ont bien été préparées lors des derniers essais en Alsace", explique Florent Vayssade, qui apprécie le fait de se retrouver pour la première fois dans une team 100 % professionnelle. "On change vraiment de dimension. Jusqu’à présent, les assistances étaient là pour nous faire finir l’épreuve, là c’est pour la performance."

Du côté du Saint-Affricain Loïc Minaudier, copilote du Varois Mathieu Serradori depuis l’année précédente, le programme de ces quelques jours va être intense et ne laissera nulle place au repos. "Lors des essais en Afrique du Sud et en Namibie nous avons essayé de nouvelles pièces pour la voiture. Elles viennent d’arriver et nous allons les monter sur le véhicule de course. Il faut également faire les contrôles et les vérifications." Si le shakedown est primordial pour tous les pilotes, il revêt une importance particulière pour l’équipage du SRT. "Le shakedown va nous permettre de tout valider et d’être opérationnel pour le prologue. Nous devons également définir notre stratégie pour la course, à commencer par savoir si on joue le prologue à fond." En effet, le prologue est capital pour les équipes jouant les premières places, car en fonction de leur classement, les dix premiers peuvent choisir leur ordre de départ pour la première étape, et jouir ainsi d’un avantage stratégique certain.