De 1927 à nos jours : l’histoire du carrousel de Villefranche-de-Rouergue
Il trône fièrement sur la place Notre-Dame chaque hiver depuis trois ans à Villefranche-de-Rouergue, mais connaissez-vous l’histoire de ce carrousel ?
Dans son petit box, bien chauffé, Johnny Ritz regarde les enfants tournailler dans son carrousel d’époque. Depuis 1927, ce manège qui trône sur la place Notre-Dame depuis le début du mois de décembre appartient à sa famille. "C’est un héritage de génération en génération. Ma vocation était toute faite", explique le Périgourdin d’origine.
Dans sa caravane, il voyage dans la France avec une part de l’histoire, qui se fait de plus en plus rare. "On est très sollicité car, il ne reste plus beaucoup de carrousels d’époque… À vrai dire, à une certaine époque les carrousels ne valaient plus rien, surtout sur les fêtes foraines, les propriétaires perdaient trop d’argent", développe Johnny Ritz. "Au fil du temps, j’ai eu envie de le restaurer, de remettre ce bijou familial en état. En même temps, les carrousels sont redevenus au goût du jour et depuis c’est très difficile d’en trouver des vrais."
Le sien a traversé la France depuis bientôt 100 ans. À l’origine, il était un manège permanent dans le Nord avant de voyager dans les différentes fêtes foraines.
"C’est ma passion"
Ce manège "made in France" des années folles, rappelant l’émoi post-première Guerre mondiale, s’installe alors dans différentes villes à la demande des mairies très friandes de ce décor animé et historique. Une plus value pour les centres-villes comme Montauban, ou encore dans le Lot.
À Villefranche-de-Rouergue, le carrousel de Johnny Ritz habille la place Notre-Dame depuis trois ans déjà, pour le plus grand plaisir de son propriétaire. "J’aime voir la nostalgie dans les yeux des grands-parents qui se souviennent de leurs enfances. C’est aussi un grand plaisir de voir les enfants heureux, s’amuser, profiter avec leurs familles. C’est ma passion ce travail", précise, souriant, Johnny.
Après plus d’un mois sur la place Notre-Dame, le carrousel fermera en janvier. Le propriétaire en profitera pour faire quelques restaurations, "de la peinture surtout", avant de reprendre la route, pour Paris ou encore le Luxembourg… "Les déplacements sont moins nombreux car je préfère moins rouler… Les frais d’essence… Tout devient trop coûteux et beaucoup d’argent passe dans l’entretien du carrousel, car quand on aime, on ne compte pas"… Et ce ne sont pas les enfants villefranchois qui pourchassent leurs parents pour refaire toujours un tour de plus qui diront le contraire.
à cet article à partir de


J'ai déjà un compte
Je me connecteSouhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?