Quitter son job pour lancer un jeu de référence pour les fans de foot, l'exemple de MPG 

  • Quitter son job pour lancer un jeu de référence pour les fans de foot, l'exemple de MPG 
    Quitter son job pour lancer un jeu de référence pour les fans de foot, l'exemple de MPG 
Publié le
BPI France

Créé en 2011, Mon Petit Gazon (MPG) est rapidement devenu le jeu fantasy football numéro un en France, au point d’être racheté en octobre dernier par la Ligue de Football Professionnel. Rencontre avec Martin Jaglin, Benjamin Fouquet et Grégory Rota, les fondateurs d’un jeu qui rend chèvre des milliers d’utilisateurs.

Des potes, du foot, des vannes, de la mauvaise foi et des coups tordus... Voici la recette magique de Mon Petit Gazon, MPG pour les intimes, le fantasy football aux 1,8 millions de joueurs. À l’origine de cette success story à la française, on retrouve trois collègues, devenus amis, qui décident en 2011 de lancer un jeu avec leurs propres règles. Onze ans plus tard, MPG est racheté par la Ligue de Football Professionnel (LFP) et s’apprête à changer de dimension, tout en gardant les pieds sur terre.

" MPG c’est gratuit, il n’y a pas d’argent à gagner, c’est juste pour la déconne "

La force du jeu réside dans sa communauté très active, mais pas seulement. " MPG c’est gratuit, il n’y a pas d’argent à gagner, c’est juste pour la déconne ", explique Martin Jaglin, l’un des trois cofondateurs, en charge des réseaux sociaux, des partenariats et du business. Le but est de réunir ses amis dans une ligue de quatre personnes minimum, créer une équipe avec les joueurs des différents championnats (Ligue 1, Liga, Premier League, etc.) et s’affronter tour à tour chaque week-end. En prime de pouvoir chambrer ses potes tous les lundis matin lorsque les résultats tombent, ce jeu " hyper addictif, donne l’impression de posséder les joueurs dans la vraie vie ", renchérit Martin Jaglin.

" On travaille sur un nouveau jeu "

Si les trois compères lancent le fantasy à côté de leurs boulots respectifs, celui-ci devient tellement prenant qu’ils créent leur entreprise et décident d’y consacrer tout leur temps à compter de 2016. "On a lancé un crowdfunding pour essayer de se financer et que les gens puissent participer à l’évolution du jeu", précise Benjamin Fouquet, responsable du produit dans l’entreprise. " On a eu une grosse surprise, 1 500 personnes étaient prêtes à donner de l’argent pour MPG. Cela nous a permis d’accélérer et de construire la première application mobile du jeu. " Racheté par la LFP en octobre dernier, Mon Petit Gazon est amené à évoluer dans les prochains mois. " On travaille sur un nouveau jeu. Il faudra essayer de deviner le meilleur onze chaque week-end ", annonce Benjamin Fouquet.

" 38 % des utilisateurs de Mon Petit Prono sont des femmes "

" Lancer une boîte entre potes, on n’est pas sûrs qu’il faille le faire !" lance Grégory Rota, le CTO, ingénieur en charge de la gestion et de l’innovation des systèmes d’informations. Et pourtant, chaque saison, plus d’un million de joueurs sont recensés sur Mon Petit Gazon, un chiffre en constante croissance depuis dix ans. " 3 millions de personnes jouent à l’ensemble de nos applications ", précise d’ailleurs Benjamin Fouquet. Car en plus de MPG, l’équipe a développé Mon Petit Match (MPM), pour défier ses amis sur une seule rencontre, mais aussi Mon Petit Prono (MPP) qui permet de faire ses pronostics pour une Coupe du monde ou un Euro. Si l’audience est majoritairement masculine, la gent féminine se prend également au jeu, en atteste le nombre de femmes (38 % des utilisateurs) inscrites sur MPP lors du dernier Euro.

La réussite de MPG tient finalement à " un savant mélange entre la déconne et la réalité du terrain", conclut Martin Jaglin. La recette imparable d’un jeu qui s’est définitivement imposé dans le cœur des fans de foot.

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?