Mur-de-Barrez : Après la chute d'une cheminée, état des lieux avec la municipalité

La chute de la cheminée avant les fêtes de Noël n’est que la partie visible de l’iceberg qui symbolise l’état de vétusté du centre historique de Mur-de-Barrez. "Nous avons eu une chance énorme que la cheminée se détache en début d’après-midi où personne ne passait par la Grand’rue, on a évité le drame", dit en préambule Pierre Ignace, maire, qui précise que le classement en Site patrimonial remarquable n’a pas été abandonné. "Le cabinet d’études qui avait été mandaté par la précédente municipalité n’a pas fait le travail qui correspond selon la Direction régionale des affaires culturelles. Nous avons encore rencontré les architectes des Bâtiments de France en novembre pour travailler sur ce dossier. L’objectif est d’abord d’obtenir le label Petites Cités de caractère."

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Spéculations et indivisions

L’occasion pour l’édile de faire le point en cette fin d’année sur la situation du chef-lieu du Carladez. "Nous avons ciblé huit maisons dont deux font l’objet de vacance de succession, inhabitées depuis plus de 40 ans, elles se cassent la gueule, c’est une catastrophe ! Il y a deux causes : la spéculation de propriétaire sans s’occuper de leurs biens et le problème des indivisions." Pour autant, la municipalité entend « remettre en responsabilité les propriétaires », la commune envisage ainsi de taxer l’habitat vacant mais cela prend du temps. Pas avant 2024. En attendant, la municipalité vient de signer une convention avec l’Établissement public foncier (EPF) pour réaliser une résidence seniors d’environ douze logements dans le centre historique. "On joue sur l’équilibre entre les générations, on redynamise le centre bourg tout en répondant à la loi Climat et résilience contre l’étalement urbain. Des personnes âgées et des jeunes s’installent en centre-ville pour bénéficier des services, et leurs habitats profitent alors aux familles qui disposent d’un jardin."

La secrétaire générale de la préfecture aux vœux du maire

Quid de la maison Kasper ? Si la démolition a donné une bouffée d’oxygène et un regain d’espoir, la situation se joue encore au niveau juridique avec des courriers adressés à la propriétaire aux États-Unis. Le dossier pourrait être envoyé au procureur de la République au cours du premier semestre 2023. Autre sujet de taille pour le centre bourg, le devenir du bâtiment de plus de 3 000 m² où habitaient les Clarisses encore cette année. Pour toutes ces raisons et consciente des enjeux, la secrétaire générale de la préfecture sera présente aux vœux de Pierre Ignace le 19 janvier.