Nutri-score : la confédération roquefort crie à l’opportunisme
E. C’est la lettre associée à la note du Nutri-score du roquefort. Le roi des fromages est en effet boudé par cette note nutritionnelle évaluée de A pour la meilleure à E, pour la pire.
Depuis son instauration, les différentes Appellations d’origine protégée (AOP) dénoncent une méthode de calcul qui ne les favorise pas face à des produits transformés. L’algorithme de ce dernier a été modifié et donnera lieu à de nouvelles attributions au mois de janvier. Sans que cela n’améliore finalement la note du roquefort.
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« C’est une mise à jour sans remise en cause profonde, éclaire Sébastien Vignette, secrétaire général de la Confédération générale de roquefort. C’est du cosmétique opportuniste. Comme avec les produits ultratransformés, il suffit de modifier la recette pour gommer les incohérences qui se voient le plus. »
Ôté d’une partie des produits en Italie
Cela changera en effet les notes des huiles d’olive, les pains complets ou blanc seront différenciés… « Nous considérons que cela favorise une nouvelle fois les produits ultratransformés, reprend Sébastien Vignette. Eux par exemple, peuvent modifier la recette pour changer leur note. Pour deux produits identiques, le mieux noté sera celui qui est le plus transformé. Le degré de transformation n’est toujours pas pris en compte. » Ce contre quoi se battent les différentes AOP. « Toutes demandent l’exemption d’étiquetage du Nutri-score, poursuit le président de la Confédération générale de roquefort. Il n’est pas adapté à nos produits. »
Le combat a notamment dépassé les frontières françaises. Les représentants italiens à la commission européenne ont notamment fait savoir leur opposition à ce calcul.
« L’autorité de la concurrence italienne a même condamné le Nutri-score en indiquant qu’il induisait en erreur le consommateur », ajoute le représentant de la Confédération. L’étiquetage a notamment été retiré des produits avec une Indication géographique protégée de l’autre côté des Alpes. Les producteurs aveyronnais du fromage avec la plus vieille AOP de France, dont le conservateur naturel est le sel, en espèrent tout autant.
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