Le Chant des vivants, à voir jeudi à la Strada

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  • Cécile Allegra sera présente pour expliquer sa démarche.
    Cécile Allegra sera présente pour expliquer sa démarche.
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GDM

Cécile Allegra, réalisatrice engagée, propose à la Strada un film sur des exilés survivants qui ont échappé à la mort après avoir été torturés.

L’association La Boussole – collectif d’Entraide aux exilés du Bassin vous invite à la projection du film "Le chant des vivants" de Cécile Allegra au cinéma La Strada, ce jeudi 5 janvier, à 20 heures. Ce film suit une dizaine de jeunes hommes et jeunes femmes de Guinée, Somalie, République démocratique du Congo,… arrivés à Conques pour un séjour de "retour à la vie" proposé par l’association Limbo. Survivants de la longue route de l’exil, traumatisés par la torture en Libye, ils tentent de se reconstruire à travers de longues marches, des temps de repos, d’échanges, de l’expression corporelle et surtout musicale. C’est là le pari fou de la réalisatrice Cécile Allégra, que de leur proposer de mettre leur récit en musique, petit à petit pour se libérer et renouer avec la vie.

"Depuis dix ans, j’interroge et filme sans relâche la machine à broyer les êtres. Mes films sont une manière de rendre chair et âme à ceux qui lui survivent, de les pousser vers la lumière", raconte Cécile Allegra. Mais depuis la tentative de suicide d’un jeune réfugié qu’elle avait aidé, Cécile Allegra comprend que survivre ne veut pas dire être capable de vivre tant les pulsions de mort et les traumas peuvent ressurgir chez ces personnes exilées alors que la violence administrative à laquelle ils doivent faire face les maintiennent dans l’insécurité. Elle crée alors l’association Limbo où une vingtaine de personnes, psychologues, art-thérapeutes, militants réfléchissent ensemble à la meilleure manière d’accompagner ces survivants. C’est ainsi que six fois par an, ils offrent à ces jeunes un espace rassurant et enveloppant dans le beau village de Conques.

"Dans ce petit village, tout est plus facile", poursuit Cécile Allegra, "les portes sont ouvertes, le temps coule doucement, et les jeunes finissent par lâcher des mots, par bribes. Là-bas, j’ai vu quelque chose que je n’avais observé nulle part ailleurs. Quand les jeunes ne peuvent pas dire, souvent, ils chantent. Ils écrivent des petits textes qui parlent de l’exil, des espoirs qu’ils portent. Ils ont les écouteurs vissés aux oreilles, improvisent des fragments de chansons et là, est venue l’idée de les filmer". Seront présentes l’association La Boussole et l’association Habitat et Humanisme qui encadre les jeunes demandeurs d’asile et réfugiés sur le territoire.

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