Ces deux boulangeries aveyronnaises vont tenter de devenir la meilleure de France sur M6

Il y a un peu plus d'un an, l'Enfariné du Roc a été repris par un passionné du pain, à Nant. Un beau défi que s'est lancé Franck Hiss, fort d'une vingtaine d'années d'expérience dans la pâtisserie à l'international auprès de la Maison Ladurée (en Argentine, au Qatar, en Arabie saoudite...). "On a repris les pains de mon prédécesseur, mais il y en a pas mal qui se sont rajoutés", relève Franck en désignant un tableau accroché dans sa boulangerie qui affiche le menu hebdomadaire des pains différents proposés chaque jour. "Et en été, on en a encore plus !"

Pour cause, en saison estivale, "on est entouré par six campings, les chemins de trail, le GR71, les sites de templiers, on a aussi pas mal de motards... On doit avoir entre 150 et 170 clients par jour l'hiver, mais l'été on grimpe à 650-700". Et les gourmandises qui débordent des vitrines sont toutes faites maison, "on n'a pas de carton ici". Cela vaut pour les pains aux multiples sortes, les viennoiseries, les chocolats, les panettones ou encore les spécialités alsaciennes telles que le stollen ou le kouglof, pour rappeler les origines de Franck Hiss. Les spécialités aveyronnaises sont également au menu, et le tout est complété par un potager dans les jardins de Nant qui apporte un peu de fraîcheur dans les sandwichs de l'été.

Ces créations demandent une organisation hors norme derrière le comptoir et aux fourneaux, l'Enfariné du Roc utilise près de trois tonnes de farine chaque semaine en haute saison. "En ce moment, les boulangers se lèvent à 4 heures du matin, c'est une grasse matinée pour eux ! Mais l'été, il faut être là à minuit pour commencer à cuire", précise Christine Hiss, qui a suivi son mari dans le projet. Une "lubie" qui n'en démord pas chez Franck, qui aurait aimé qu'une journée dure plus de 24 heures : "dès le matin, je pense déjà à ce que je vais cuire le soir à la maison. J'ai toujours aimé ça".

Un enfant de Luc-la-Primaube

À Luc-la-Primaube, l'histoire de la boulangerie Clem l'Artisan est celle d'un rêve de gosse. Clément Béteille est un enfant du village et a repris l'établissement en mai 2019, "une semi-création" qui a demandé de longs travaux "pour créer le labo et réaménager le magasin à notre goût". 

Depuis, le fait maison règne dans les vitrines de la boulangerie, que ce soit les nombreux pains différents avec leur farine aveyronnaise ou bien les créations pâtissières. "On peut faire entre 400 et 500 pièces par jour". Clément Béteille peut compter sur son apprenti Axel, 16 ans, pour l'aider aux fourneaux dès 4 heures du matin. Que ce soit le maître ou l'élève, tous les deux ont pris goût au métier lors d'un stage de troisième dans cette boulangerie de Luc-la-Primaube et concourent maintenant en binôme à l'émission de M6.

"C'est l'émission qui nous a appelés pour savoir si on voulait participer à une présélection", explique Clément Béteille, tout sourire. "On a été super content. C'était un rêve, presque !". Au-delà de se faire un peu plus connaître à travers l'émission, Clément Béteille se réjouit de la mise en lumière de Luc-la-Primaube le temps d'un soir sur M6. "Je suis vraiment attaché à Rodez, et surtout à Luc-la-Primaube. On parle surtout des grandes villes dans les médias, que ce soit partout en France, mais on pas assez des petits villages !"

Depuis le tournage avec M6 au mois de juin, "il n'y a pas un jour sans qu'on nous demande si on a gagné ou pas ! Mais on ne va rien dire, on va laisser les gens découvrir. Comme pour un match de foot, il n'y a plus de suspens si on connaît déjà le résultat".