Rodez. C’était "peut-être la dernière" sur Emma-Calvé

  • "Les Millavois sont au rendez-vous, l’événement a attirédu monde", mais celane suffit pas. "Les Millavois sont au rendez-vous, l’événement a attirédu monde", mais celane suffit pas.
    "Les Millavois sont au rendez-vous, l’événement a attirédu monde", mais celane suffit pas. MC
Publié le
cyril calsina

La convention est arrivée à terme. Mais le constat des locataires est amer.

Entre deux quintes de toux et un morceau de Maroon five dans les haut-parleurs, le bilan des chalets de Noël et manèges, principalement sur la place Emma-Calvé, est dressé : "Super. Une maire au top, aux petits soins avec nous. Des élus toujours là, on a beaucoup rigolé avec eux."

Le ton est si ironique que les locataires des maisons éphémères préfèrent rire de ce sentiment "d’abandon municipal" qu’ils ont ressenti : "Nous n’avons vu personne, ne serait-ce que serrer des paluches. À part Charlie Medeiros." Jérôme Cavalin, de la société Créatis qui réalise les chalets, persifle encore : "Nous, on est là, mais c’est peut-être la dernière."

S’il est en effet arrivé au bout des dix ans de la convention qui le lie aux municipalités successives pour ce marché de Noël de Millau, le Creissellois reconnaît : "Les Millavois sont au rendez-vous, l’événement a attiré du monde. Le vin chaud, par exemple, il ne serait en être autrement. Désormais, il va falloir négocier parce que, apparemment, la Ville a envie qu’on continue, mais pas comme ça." Dans le viseur des locataires des chalets : "L’élu à la culture ne veut rien faire pour nous aider. Nous n’avons aucun retour sur les animations qu’organise la Ville, contrairement à son prédécesseur. Avant, il y avait un feu d’artifice, des mascottes qui passaient par là et les gens suivaient. Maintenant, tout est séparé, il n’y a pas plus de coordination. On voit des pères Noël partout." Autre cible : "La maire vient nous dire qu’elle n’a pas d’argent, mais elle a économisé pendant deux ans celui de la parade…" Ceux qui viennent de quitter Emma-Calvé retiennent de ces trois semaines : "Nous sommes une animation qui, apparemment, se suffit à elle-même. Pourtant, on paye." Quant à Jérôme Cavalin, il doit réfléchir au projet municipal de "mettre des animations le long du parcours piéton. Ils ont des envies qui vont nous demander beaucoup de travail. À force de vouloir en mettre beaucoup partout, c’est comme mettre rien nulle part et ça ne correspond plus à un marché de Noël. Selon moi, si on fait ça, on va perdre de l’argent et personne n’aura envie de revenir".

En annonçant des desseins qui ne correspondent pas à son projet, le constructeur de chalets voit en la mairie "des personnes qui gèrent comme des urgentistes, mais pas comme des médecins. En mettant des chalets sur Bonald, soi-disant piéton, j’ai souvent demandé à la police municipale d’intervenir parce que c’est dangereux et je vous garantis qu’il y a beaucoup de voitures qui y passent".

Des défauts, il y en a quelques-uns encore à dénoncer, mais il revient sur le succès de la glace à l’aligot saucisse, nouveauté de l’année sur le marché de Noël : "Les gens m’en ont redemandé, même après le 25 décembre où on a senti que les gens voulaient moins manger. C’était une première mondiale !"

Alors, en 2023, Jérôme Cavalin reviendra-t-il poser ses chalets en ville ? Rien n’est moins sûr. "Le comité des fêtes de Mende voudrait pendre le concept : ça fait réfléchir. Mais je vais déposer le plan pour la fin de l’année à Millau en réclamant une réponse fin mars…" La négociation s’annonce âpre.

"Envie de faire grossir le marché"

Charlie Medeiros, délégué au commerce et à l’artisanat, rappelle que c’est presque une première expérience qui vient de s’achever après une annulation et un contexte sanitaire restreint. "Comme toute première, on a vu des choses qui ont plus ou moins bien marché. Le poissonnier, sur Bonald, c’était sympa, par exemple. On veut au maximum animer l’ensemble de la zone piétonne. Le groupe de pilotage de Bonheurs d’hiver a envie de faire grossir le marché, mais progressivement. Peut-être qu’il y aura 16 ou 17 chalets à la fin de l’année, mais il faut mobiliser tôt pour une activité autour des halles, du centre ancien (etc) avec des manèges. Pour le reste, je n’ai pas envie d’entrer dans la polémique."
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