Rodez : retour sur une année historique pour le musée Soulages

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  • Le directeur du musée Soulages souhaite poursuivre l’œuvre de Pierre Soulages décédé en 2022.
    Le directeur du musée Soulages souhaite poursuivre l’œuvre de Pierre Soulages décédé en 2022.
Publié le
Timothée Croisan

Alors que débute 2023, l’heure est au bilan pour le musée Soulages. Pour ce lieu incontournable de Rodez, l’année 2022 restera historique en raison du décès de Pierre Soulages.

En ce vendredi 30 décembre 2022, à la veille du réveillon, les visiteurs se succèdent au musée Soulages malgré le mauvais temps. " Entre Noël et le 1er janvier, on tourne à 600 visiteurs par jour. Ça fait chaud au cœur et ça montre que le musée est devenu un lieu de visite incontournable ", explique Benoît Decron, conservateur en chef du patrimoine et directeur du musée Soulages.

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Une année 2022 "très positive"

Après deux années "très difficiles, faite d’inquiétudes, l’année 2022 est très positive" se réjouit le directeur du musée. Durant cette année, le musée a accueilli près de "125 000 visiteurs minimum dont 25 % en gratuit". Un taux de fréquentation "très encourageant", car proche de celui de 2019, avant le Covid, qui était d’environ "130 000 visiteurs. On doit être dans le trio de tête des musées d’Occitanie", estime Benoît Decron. Ce dernier qui met en avant un "travail collectif" tient à saluer "les efforts importants des équipes d’accueil, de surveillance et de médiation en 2022. Tout seul, je ne suis rien du tout, je n’existe pas", insiste le directeur du musée. L’établissement public peut également compter sur ses quatre partenaires que sont l’État, la Région, le Département et Rodez Agglo. À titre d’exemple, l’équipe de médiateurs chargée des visites guidées a pris en charge "près de 15 000 visiteurs". Des visiteurs composés de "50 % d’habitants d’Occitanie dont les Aveyronnais, 35 % du reste de la France et 15 % d’étrangers. Avec le Covid on a perdu les Chinois, les Américains et les Japonais". Mais ces deux derniers groupes de touristes commencent à revenir et les Chinois "vont revenir aussi" estime Benoît Decron.

Les différents concerts, conférences et autres visites guidées qui se sont succédé ont généré "une année très riche au niveau des événements". Trois expositions ont marqué l’année. Étalée sur près de deux ans, du 16 novembre 2021 au 8 mai 2022, l’exposition Chaissac & Cobra, prénommée "Sous le signe du serpent" a rassemblé 32 000 visiteurs. De son côté, l’exposition d’été sur Fernand Léger intitulée "La vie à bras-le-corps" totalise 82 000 visiteurs. Depuis le 17 décembre et jusqu’au 7 mai 2023, l’exposition d’hiver "RCR Arquitectes, ici et ailleurs, la matière et le temps" est à découvrir. Benoît Decron espère accueillir "30 000 à 40 000 personnes". En parallèle le musée a accueilli cinq nouveaux dépôts composés notamment de peintures et d’une gouache sur papier.

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Un effet Soulages ?

L’événement le plus marquant de cette année 2022 pour le musée est la disparition de Pierre Soulages survenue le 26 octobre. "On a eu des queues sur pratiquement toute la longueur du jardin du Foirail ce qui est quelque chose", se rappelle le directeur du musée. En général, en octobre, le musée attire "10 000 à 12 000 visiteurs" contre "24 000 cette année et 10 000 en novembre ce qui est rare". Malgré ce pic de fréquentation, pour Benoît Decron le "plus important est de poursuivre le travail comme l’aurait voulu Pierre. Il faut que le travail s’amplifie, que le musée soit encore plus significatif de son œuvre. Ce n’est pas parce que l’artiste s’en va que le musée s’arrête".

Cap sur 2023

Le musée Soulages se tourne désormais vers 2023 avec de nombreux projets à venir. À l’automne, l’établissement culturel ruthénois va être associé à un projet avec les États-Unis. En 2024, ce sera au Japon avec le musée de Kobe. Hormis l’exposition RCR Arquitectes qui aura pour objectif de former le grand public sur l’architecture contemporaine via "un gros travail de médiation ", une exposition sur Pierre Soulages proposera cet été "une grande rétrospective sur ses dernières années de création. Ce sera vraiment un moment Soulages ", annonce Benoît Decron. Cette nouvelle année " sera une sorte de cap sur Soulages. On a une mission conservatoire via les archives, pédagogiques, de présentation de son œuvre via aussi des publications, des conférences, des séances de lectures et des visites guidées afin d’enrichir la connaissance sur Soulages ". En 2023, Benoît Decron souhaite également " maintenir le taux de fréquentation ". À plus long terme, le musée qui fêtera ses dix ans en 2024, va commencer à travailler sur cet événement avec l’objectif d’atteindre d’ici là, " 1, 5 millions de visiteurs ".

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