Auto-moto : des galères pour les Aveyronnais sur le Dakar

"Je pensais pouvoir continuer, mais le staff médical n’a pas voulu. Je dois rentrer en France pour me faire opérer", explique Julien Barthélemy, très déçu de ne pas pouvoir poursuivre l’aventure. "J’ai chuté mardi au kilomètre 280, et on m’a diagnostiqué une acromio-claviculaire. Je suis déçu, mais au moins je suis debout. Ma famille m’attend en France. Kevin (Durand) va, lui, continuer. Il est motivé et reste concentré. Je vais le soutenir à distance." À l’issue de la quatrième étape, mercredi, le Baraquevillois pointait à la 101e place au général.

Du côté des autos, les jours se suivent, mais ne se ressemblent pas pour le Varois Mathieu Serradori et le Saint-Affricain Loïc Minaudier. En effet après avoir terminé 4es de la deuxième étape lundi et pris la 3e place au général, le duo a crevé à deux reprises en moins de cinq minutes le lendemain. "Après cela, avec Loïc, nous avons décidé de continuer en mode “sécure”, car il nous restait 310 km sans aucun joker", explique Mathieu Serradori. "Nous avons tout de même limité la casse." Le duo a, alors, glissé à la 6e place du général, après avoir terminé 20e de l’étape. Et malheureusement pour eux, bis repetita mercredi, où les deux hommes ont enchaîné les galères. Ils pointent, à présent, à la 29e position du général, à près de trois heures de la tête, après leur 89e place mercredi.

Du positif pour les autres

Pour le Castonétois Jean-Rémy Bergounhe et l’Agentol Lionel Costes, pas de problème majeur avec leur Optimus MD. Ils sont actuellement 26es du général, non loin de l’objectif fixé, qui est de finir dans le top 20. "Mardi nous avons terminé 13e de l’étape. On nous avait annoncé une navigation difficile et j’avais un peu la pression", explique Lionel Costes. "Mais cela s’est bien passé et Jean-Rémy a roulé, comme à son habitude, avec un pilotage très fin et pas mal de vitesse dans les dunes. On va quand même rester calmes sur le classement et ne pas s’emballer, car le Dakar ne fait que commencer. On savoure, car être devant Nacer et Loeb, cela n’arrivera pas tous les jours."

Pour ce qu’il en est des Espalionnais Florent Vayssade et Nicolas Rey, 50es au général et 10es dans leur catégorie, tout se passe bien. "Mardi l’étape était dantesque avec les pluies diluviennes, qui ont transformé les oueds asséchés en torrent. Notre objectif était de ramener le SSV au bivouac", raconte le premier des deux. Mission accomplie, avec en prime une 13e place dans la catégorie, comme la veille.