Aubrac : la joie des retrouvailles et du retour des bénévoles pour la transhumance

Quel bilan tirez-vous de la dernière édition ?
Ce fut un beau succès avec 10 000 personnes même s’il a fait trop chaud. Les sept troupeaux ont répondu présent pour cet événement qui valorise l’agropastoralisme. La nouveauté avec des animations délocalisées sur le site de Fontanié a bien fonctionné. Les gens ont apprécié, cela a permis de désengorger la place à Aubrac et d’avoir plus de temps pour discuter avec les éleveurs. Après deux ans d’absence, le public est revenu. Cela montre que la manifestation plaît et qu’elle a du sens. Elle répond aux besoins de nature, d’authenticité que recherchent les gens, car on reste authentique.

Est-ce que le volet financier est équilibré ?
Nous avons un résultat négatif comptable de 6 000 € mais cela va être régularisé, conséquence des aides au Covid. On va devoir augmenter le coût des repas l’an prochain à cause de l’inflation. On nous a déjà annoncé une hausse de 0,40 centime d’euros pour le steak, autant pour l’aligot, il faudra ajuster.

Quel regard portez-vous sur votre fonction ?
Pour ma première transhumance effective, cela demande du travail. Nous devons améliorer les partenariats en captant davantage les privés. Je constate surtout un point positif, le retour du bénévolat. Après deux années d’absence et la baisse de bénévoles constatée partout en France, nous avons pu compter sur une centaine de bénévoles issue de onze associations dont "Tout le monde chante contre le cancer" venu de Villefranche-de-Rouergue ou encore "Jamais sans toit". Nous avons aussi pu compter sur une centaine de bénévoles venue de leur propre initiative, individuellement, c’est encourageant. C’est ce qui permet de faire vivre l’événement. J’en profite pour annoncer la venue d’Amélie Saint-Léger au poste de secrétaire de l’association en provenance de la Lozère. C’est son premier emploi, et avec le retour du bénévolat, cela donne un nouveau souffle après plus de 40 ans du retour de la transhumance.

Est-ce que des changements sont à prévoir pour l’édition 2023 ?
Nous retournons organiser les repas sous chapiteau à Aubrac. Les salles sont vétustes au Royal, cela a été compliqué. Nous présenterons l’affiche de la nouvelle édition au salon de l’agriculture fin février. Le public pourra retrouver la soirée découverte du jeudi, le salon du terroir le week-end, et la transhumance le 28 mai avec plein d’animations autour.