Huit ans après l'attaque, Charlie Hebdo se paie les mollahs et déclenche la colère de l'Iran

  • La provocation reste dans l'ADN de Charlie hebdo, 8 ans après les attentats.
    La provocation reste dans l'ADN de Charlie hebdo, 8 ans après les attentats. Capture d'écran - Charlie Hebdo - Twitter
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L'hebdomadaire satirique avait lancé un concours international de caricatures de l'ayatollah Khamenei, guide suprême de l'Iran. 
 

Le dernier numéro de Charlie Hebdo est paru ce mercredi 4 janvier 2023. Il est pourtant daté du 7 janvier, date à laquelle, il y a 8 ans, une attaque terroriste faisait 12 victimes dans les locaux de l'hebdomadaire satirique français

Huit ans plus tard, force est de constater que Charlie Hebdo a gardé intact son ADN, puisque ce dernier numéro présente sous le titre 'Mollahs, retournez d'où vous venez", les meilleures des quelques 300 caricatures de l'ayatollah Khamenei réalisées lors d'un concours international lancé par l'hebdomadaire fin 2022. Le but de ces caricatures est de soutenir le mouvement de contestation en Iran, toujours en cours depuis le 16 septembre, date de la mort en détention de Mahsa Amini, une jeune femme kurde arrêtée pour n'avoir pas respecté les codes vestimentaires en vigueur dans le pays, rappelle le Huffington Post.

Il n'en fallait pas moins, évidemment, pour provoquer la colère de l'Iran.  Le ministre iranien des Affaires étrangères Hossein Amir-Abdollahian a déclaré dans un tweet que "l’acte insultant et indécent d’une publication française en publiant des caricatures contre l’autorité religieuse et politique ne restera pas sans réponse efficace et ferme", relève Ouest France.

Une réponse qui n'a pas tardé. Ce jeudi 5 janvier, l'Iran a ainsi fermé l'Institut français de recherche, le plus ancien centre d’études français du pays, rappelle Le Figaro. Même jour, France Info annonce qu'une enquête a été ouverte auprès notamment de la Direction générale de la Sécurité intérieure (DGSI) après des soupçons de piratage du site internet de Charlie Hebdo. Pour l'instant, aucun lien entre ces attaques informatiques et l'Iran n'est établi, l'hebdomadaire étant très souvent pris pour cible de cette manière, selon son directeur de la rédaction, Riss.

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