Villefranche-de-Rouergue. L’éducation populaire dans la peau

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  • Une sérénité toujours au beau fixe malgré l’importance et le nombre de dossiers traités.
    Une sérénité toujours au beau fixe malgré l’importance et le nombre de dossiers traités.
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GDM

Comme chaque dimanche, retrouvez notre portrait de la série "Femmes d’ici et d’ailleurs".

Elle est la cheville ouvrière de l’Université Rurale Quercy-Rouergue, à la fois force tranquille et gage essentiel de continuité. Car mine de rien et tout sourire, Anne Falgueyrettes planifie, coordonne et impulse les multiples actions qui font la réputation de l’URQR, cet acteur majeur de l’économie sociale et solidaire sur le territoire. Fidèle au poste depuis 12 ans tandis que se succèdent les animateurs au gré des missions qui leur sont confiées. Engagement, militantisme… autant de dévouement sublimé sans être dévoyé pour celle qui s’est impliquée dès son plus jeune âge dans le Mouvement Rural de la Jeunesse Chrétienne de Castres : "C’était avant tout un mouvement d’éducation populaire, une véritable école de la citoyenneté. Dans le village, nous avions passé un deal avec le curé : participer à la restauration du presbytère contre la promesse d’avoir une salle !" s’amuse-t-elle à l’évocation de ce qui devait bel et bien acter son entrée dans le militantisme.

Développer les territoires ruraux

À peine la licence professionnelle en poche, elle se voit en effet proposer un poste de permanente régionale à Rodez. Car tout naturellement, c’est le développement des territoires ruraux qui s’est imposé comme support de ses études universitaires. Un cursus mené à Châteauroux qui lui va comme un gant et lui permet de rencontrer Gildas, son futur mari. "Mais lui a continué sur un master en se spécialisant dans l’accompagnement des installations agricoles pour le compte de l’ADDEAR." Vient alors le grand saut… en 2011, Gildas se lance dans l’élevage de brebis en s’associant avec un pionnier du bio à Druelle et Anne entre à l’URQR. Agriculture paysanne et pensée rurale : les deux mondes se côtoient et se complètent. Un atout majeur pour la jeune femme qui ne craint pas de prêter main-forte à la ferme au moment des agnelages. "Certes, mon emploi du temps est millimétré mais l’immense avantage de l’URQR est le climat de confiance qui règne entre salariés et administrateurs bénévoles. Il en découle une certaine souplesse dans l’organisation du temps de travail de chacun qui, pour ma part, me permet de concilier vie professionnelle, activités associatives et rôle de maman."

"Il faut prendre le temps de vivre"

Malo, 6 ans, et Célia, 3 ans, sont venus entretemps rythmer la vie familiale, insufflant encore plus d’énergie à la jeune femme. "Mais qu’on ne s’y trompe pas ! Je suis une grosse dormeuse et quand les évènements s’enchaînent un peu trop vite, je suis la première à tirer la sonnette d’alarme : il faut prendre le temps de vivre !" avoue Anne, marquée par la disparition de sa mère alors qu’elle sortait à peine de l’adolescence.

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