Anne-Claire et Vincent Laplagne, sur le devant de la scène au Bar des théâtres à Paris

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  • Anne-Claire et Vincent Laplagne se réjouissent du beau succès du Bar des théâtres à Paris, dont le couple tient les rênes depuis 2016.
    Anne-Claire et Vincent Laplagne se réjouissent du beau succès du Bar des théâtres à Paris, dont le couple tient les rênes depuis 2016. L'Aveyronnais - Rui Dos Santos
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A Paris, Rui Dos Santos

Le sexagénaire aveyronnais, originaire de Sainte-Geneviève-sur-Argence, et son épouse baignent dans leur élément dans le 8e arrondissement de la capitale..

Louis Vuitton, galerie et boutique Dior, Chanel, Versace, Ralph Lauren, Gucci, Dolce & Gabbana, Prada... Voilà quelques unes des prestigieuses enseignes qui scintillent de mille feux dans la seule rue Montaigne, dans le 8e arrondissement de Paris. Sans oublier l’Hôtel Plaza Athénée dont les cinq étoiles brillent aux quatre coins de la planète.

Anne-Claire Laplagne connaît bien cet univers du luxe puisqu’elle y a baigné pendant huit années. Née en 1970 à Versailles, "en face du château", avec des origines iraniennes et arméniennes, elle a donc rejoint le monde de la mode à l’âge de 26 ans, travaillant dans les achats pour la production et au service développement, chez notamment, Yves Saint-Laurent et Thierry Mugler. Aujourd’hui, cette "belle histoire d’amour" fait partie des souvenirs.

Si elle œuvre toujours à deux pas de la rue Montaigne, c’est dans un tout autre registre. Mais, elle n’a pas complètement décroché... Voilà une vingtaine d’années, Anne-Claire Laplagne s’était accordée une parenthèse pour donner naissance à une petite fille. à son retour, le constat était vraiment "sans appel" : "Durant ces deux ans, la profession avait bien changé. Ma place n’était plus là". Elle a alors pris "un sacré virage" pour se lancer dans... la restauration !

Elle a fait ses classes au Paris Passy, dans le 16e arrondissement de Paris, chez Jean-Pierre Long, "un des meilleurs dans le métier". Elle n’a pas oublié : "J’aimais bien bosser. Alors, je me suis dit "Pourquoi pas la cuisine ?". J’ai opté toutefois pour le travail en salle. J’avais quelques facilités pour acheter, diriger, transformer. Et puis, j’adore les gens". Le tour était joué. Elle maîtrisait déjà (bien) les codes d’accueil, de tenue, de bienséance... Après donc un apprentissage digéré, "avec gourmandise", à la vitesse grand V, elle a décidé de faire équipe avec son mari Vincent.

"Voler de mes propres ailes"

Né à Paris, en 1962, de grands-parents nord-aveyronnais, il avait choisi une école de commerce internationale, avant de s’envoler pour San Diego. En rentrant de ce séjour de dix-huit mois outre-Atlantique, il a travaillé chez Perrier, puis avec les grandes familles aveyronnaises de la brasserie à Paris (Taffanel, Bertrand, Richard) durant un peu plus de deux ans. "Un jour, j’ai voulu devenir indépendant et voler de mes propres ailes", souligne l’intéressé.

Il a grandi, sans brûler les étapes, s’appuyant sur les deux socles qui ont fait la force des quatre générations Laplagne dont il est l’héritier : "Courage et honnêteté". à la tête du Relais Odéon, boulevard Saint-Germain, dans le 6e arrondissement, depuis 2010, il a "saisi une opportunité" quand son épouse Anne-Claire a eu des fourmis dans les pieds.

"Les Soulié, de Cassuéjouls, des amis de ma famille, cédaient, en 2016, une affaire", explique-t-il. Ils ont donc récupéré les clés du Bar des théâtres, situé 44 rue Jean Goujon, une artère parallèle à la rue... Montaigne ! La boucle était bouclée pour la maîtresse des lieux.

Dans cet établissement de 85 places, où elle est épaulée par un effectif de 12 personnes, elle accueille ainsi "de vieilles connaissances" de l’univers de la mode, mais également le public des théâtres voisins (Champs-élysées, La comédie, Le studio), de septembre à juin. Avec un leitmotiv écrit en lettres majuscules au-dessus de l’entrée de ce lieu de vie (re)connu, en particulier, pour son rapport qualité/prix : "Nous voulons à tout prix cultiver notre différence, avec une carte à jouer. Tout ce qu’on fait, c’est ce qu’on aime".

Ambassadeur du couteau de Laguiole

L’enfant de Sainte-Geneviève- sur-Argence, le fils de Françoise, n’a pas oublié ses racines aveyronnaises. "Je n’ai jamais fait d’amicalisme mais j’adore mon département, confirme l’intéressé. Dès qu’on a cinq minutes, on descend au pays, pour se poser du côté d’Espalion".

Autre exemple de ce lien fort, Vincent Laplagne a créé, en 1992, avec quatre copains, l’Académie du couteau de Laguiole. "Cette association avait pour but de réunir professionnels, collectionneurs et fidèles connaisseurs du couteau de Laguiole, afin de le faire connaître et l’anoblir, aussi bien en France qu’à l’étranger", détaille le fondateur et président.

Durant un quart de siècle, il a multiplié les initiatives, dont plusieurs expositions. Quand ce club a cessé son activité voilà quelques mois, il comptait près de 500 membres et chacun possédait son couteau spécial exclusif". Le sien lui sert toujours, mais en aucun cas à couper le cordon avec l’Aveyron.

Situé 44, rue Jean Goujon à Paris, dans le 8e arrondissement (métro : station Franklin Roosevelt, lignes 1 et 9, ou station Champs-élysées Clémenceau, lignes 1 et 13), Le bar des théâtres est ouvert sept jours sur sept. Réservations et renseignements au 01 45 62 04 91.
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