Aveyron : la maison de santé de Rodez, "seul phare dans la nuit" ?

  • La maison de santé du Faubourg accueille aujourd’hui la bagatelle de 13 000 patients.
    La maison de santé du Faubourg accueille aujourd’hui la bagatelle de 13 000 patients. Reproduction Centre Presse
Publié le , mis à jour
M. R.

La maison de santé du Faubourg à Rodez est aujourd’hui incontournable pour les Ruthénois. Ils seraient des milliers à aller s'y faire soigner. Voici pourquoi.

Depuis plusieurs années, se soigner à Rodez est un véritable parcours du combattant. Sans évoquer les difficultés de rendez-vous chez les spécialistes, les généralistes manquent à l’appel. Un Ruthénois sur trois serait aujourd’hui orphelin de médecin traitant, c’est dire. Toujours est-il qu’il existe "un phare dans la nuit", comme le disent les professionnels : la maison de santé du Faubourg, inaugurée fin 2019. Ces structures pluridisciplinaires sont la solution, ne cessent de clamer les soignants. Et preuve en est qu’ils ont raison. Car la structure du Faubourg est aujourd’hui "victime de son succès", souligne le Dr Sébastien Mourcia, longtemps à la tête du pôle.

"Nous sommes en surcapacité d’environ 40%..."

Une autre maison de santé doit voir le jour en centre-ville. Côté médecins, le projet est parfaitement ficelé. Mais, faute de local adéquat et disponible, le projet traîne… "Il est vital pourtant", appuie Sébastien Mourcia, à l’instar de ses confrères inscrits au conseil de l’Ordre. En attendant, le Faubourg ne désemplit pas. Les 7 généralistes, les kinés, les sages-femmes, les infirmiers, l’orthoptiste… tous ont un agenda particulièrement chargé. "Nous sommes en surcapacité d’environ 40 %. La pression est extrêmement difficile. Il nous faudrait au moins deux temps plein supplémentaires pour assurer un accès aux soins satisfaisant", explique le Dr Mourcia, pour qui "le projet d’un quartier s’est malheureusement transformé en projet de ville… Si cette maison de santé n’avait pas existé, je n’ose pas imaginer l’état de la santé à Rodez".

Pour faire face, deux internes ont récemment rejoint cette maison de santé. Un moindre mal pour une ville qui peine à attirer les jeunes praticiens et voit ses actifs se diriger petit à petit vers une retraite bien méritée.

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