Rodez. Football - Coupe de France : les Ruthénoises ont la tête à d’autres combats

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Avec l’objectif du maintien en D1, les sang et or savent qu’elles doivent mettre leurs forces dans les matches qui leur permettront de gagner des points. Aurélie Fontana

Football, Coupe de France, Rodez, Sport

Publié le 08/01/2023 à 19:55

Margot Pougenq

La défaite (0-8) infligée par Lyon samedi 7 janvier est loin d’avoir laissé les joueuses de Mathieu Rufié insensibles. Mais des matches bien plus importants les attendent : ceux du maintien en D1.

Même si les pronostics sont défavorables au moment même du tirage au sort, encaisser une défaite n’est jamais une partie de plaisir. Les Rafettes en ont fait une nouvelle fois l’expérience contre Lyon, samedi 7 janvier. Les deux formations se rencontraient pour la sixième fois de la Coupe de France, et les Rhodaniennes ont rapidement montré qu’elles étaient à la hauteur de leur rang. Elles ont inondé Rodez d’assauts, pour finalement s’offrir huit réalisations.

La note était salée et pas facile à digérer pour les sang et or, mais leurs esprits étaient déjà portés vers d’autres horizons. Car leur course au maintien en D1 ressemble à un chemin de croix. Les Ruthénoises sont dernières du classement, avec le même nombre de points (5) que le 11e, Soyaux, et à deux unités de Guingamp, tout juste hors de la zone rouge. Et il leur reste douze journées pour tenter de s’accrocher.

À chaque saison sa coupe

"Au moins, on ne perd pas de point, c’est l’avantage des matches comme ça, remarquait la milieu de terrain du Raf Océane Saunier après la rencontre. Mais c’est dommage qu’on prenne huit buts, c’est dur." Le fait que ce soit du bonus rend la pilule peut-être un peu plus facile à avaler. Mais en comparant à la saison dernière et à leur aventure jusqu’en quarts, la situation actuelle des Rafettes est surtout très différente.

"On avait fait un beau parcours, on avait eu un peu de chance dans le tirage. Et là, d’entrée on tombe sur un gros", soulignait la milieu Solène Champagnac. Et l’état d’esprit était aux antipodes dans le vestiaire : elles jouaient la montée et enchaînaient les succès. Depuis septembre, la pente s’est inversée. "On se focalise surtout sur le championnat et le maintien, qui va être compliqué. Mais on va y arriver, on y croit", insistait-elle.

Un bien pour un mal

Le passage à 2023 n’est pas une remise à zéro. Les points laissés en première partie de saison ne reviendront pas, mais les minutes jouées seront utiles pour mieux appréhender la deuxième. Et signer la fin de la trêve en affrontant Lyon est un bien pour un mal. " Ce match-là ne doit pas trop entamer leur confiance, soutenait Sarah Bompastor, l’entraîneure de Lyon. Elles ont des objectifs en championnat et des matches importants qui arrivent. Il faut qu’elles restent solidaires, c’est un match qui est dur sur le plan du résultat mais qui leur permet aussi de travailler rapidement et de se frotter à une adversité élevée. "

Un bon échauffement pour se préparer au déplacement chez le leader de D1, le PSG, vendredi. Puis la réception le 21 janvier de Soyaux, concurrent direct au maintien. Un match coché par les Ruthénoises, et surtout d’une dimension bien plus importante que la coupe.