Villecomtal. "Le Chant des Vivants" en projection
L’association "Bienvenue à Villecomtal" (BAV) a été très heureuse d’accueillir un public très nombreux venu pour voir le film documentaire "Le Chant des Vivants" de Cécile Allegra.
Michel Nuffer président de BAV a d’abord présenté son association et a remercié la municipalité, le comité des fêtes, les pompiers et l’école pour leur collaboration.
Ce très beau film, d’une rare intensité et particulièrement émouvant explique comment, grâce à un travail musical mené pendant les séjours sur Conques, Cécile Allégra et le guitariste Mathias Duplessy ont tenté de faire ressurgir les paroles murées, pour les livrer en chansons. La musique permet de rendre accessible à tous, la connaissance de ce crime contre l’Humanité. À chacune des vacances scolaires, Anas, Egbal, Bailo et les autres débarquent à Conques. Tous sont des survivants des camps de torture de Libye. Ces jeunes femmes et jeunes hommes sont originaires d’Érythrée, du Soudan, de Somalie, de Guinée, de la République Démocratique du Congo, du Mali. Tous ont enseveli la mémoire de leur exil et enfermé en eux leur enfer. Ils ont mis en chanson cette histoire et leur évolution vers plus de sérénité, d’espoir, de paix, de vie. Tous ces jeunes chassés de leur pays par la guerre se sont retrouvés en Libye vendus par des trafiquants. Leurs chemins d e résilience ont été filmés avec beaucoup d’attention, de pudeur et de délicatesse.
Ces jeunes sont accueillis à Paris par l’association Limbo qui leur permet, plusieurs fois par an, de participer à des séjours de résilience à Conques où les frères Prémontrés mettent à disposition locaux et intendance et où leur sont proposés l’espace d’une semaine des ateliers d’art-thérapie en matinée et différentes activités les après-midi.
Un film à voir absolument, qui ne laisse pas indifférent, et qui ne permet plus "de ne pas savoir" et de fermer les yeux sur ces situations immondes. Cécile Allegra en dit : "Mes films sont une manière de rendre chair et âme à ceux qui survivent au monstre, de les pousser vers la lumière… Pour que celui qui regarde ne puisse pas détourner le regard. Pour que celui qui est filmé soit rendu à sa dignité."
Cette projection a été suivie par l’intervention de la réalisatrice sur les conditions de réalisation du film et répondre aux questions avec notamment la problématique de la défense de cette cause de crime contre l’Humanité auprès de la Cour Internationale de Justice de La Haye, organe judiciaire principal des Nations Unies et auprès de la Cours Européenne des Droits de l’Homme.
L’association Limbo a besoin de toutes les bonnes volontés pour participer à promouvoir ce film, la cause qu’elle défend et des volontaires pour permettre à ces jeunes de se reconstruire. Association Limbo 37 rue de Chaillot 75 116 Parie – www.limbo-asso.com
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