Affaire Morgan Keane, tué par un tir de chasseur : le délibéré sera rendu ce jeudi matin

A l'issue du procès du chasseur et du directeur de battue impliqués dans la mort de Morgan Keane, qui s'est tenu en novembre 2022, six mois de prison ferme ont été requis à l'encontre des prévenus par le tribunal du Lot. La délibération est attendue ce jeudi 12 janvier 2023.

Les faits remontent à décembre 2020

Les faits remontent au 2 décembre 2020. Morgan Keane, un Aveyronnais de 25 ans né à Villefranche-de-Rouergue, a été mortellement touché par le tir d'un chasseur dans la commune de Calvignac (Lot). Il se trouvait devant chez lui avec son frère et coupait du bois. 

L'auteur du tir avait déclaré avoir cru voir un sanglier. Avec le directeur de la battue, ils sont poursuivis pour homicide involontaire.

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Des manquements à la sécurité "tellement évidents"

"Il n'y a pas un jour qui passe sans que j'y pense. Je suis désolé. C'est gravé dans ma tête", avait confié l'auteur du tir, à la barre du tribunal de Cahors. Mais le procureur de la République du Lot, Alexandre Rossi, avait tranché : "ce tragique homicide involontaire était écrit, presque inscrit sur le carnet de la battue tant les fautes et les manquements à la sécurité sont évidents". Avant de proposer deux ans de prison dont 18 mois avec sursis à l'encontre du chasseur, ainsi que 18 mois de prison dont 12 mois avec sursis contre le directeur de la battue.

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"On a pas le droit de mourir à 25 ans. Les manquements à la sécurité sont tellement évidents dans ce dossier. Deux chasseurs n'ont pas respecté les règles et ont tué un jeune", a martelé le procureur. Tout en pointant du doigt les infractions qui avaient déjà été commises par le chasseur.

Pour l'avocate de la défense, Me Bros, "ce n'est pas un meurtre, mais bien un acte involontaire", désignant le manque de consignes et d'accompagnement comme l'un des coupables. "Il y eu une erreur mais il n'est pas dangereux, il ne voulait pas transgresser les règles".

L'avocat de Rowan (le frère de Morgan Keane), Me Coussy, a dénoncé les faits comme étant "à la limite de l'homicide involontaire. Le tireur n'a pas décidé de tuer Morgan, mais il y a la responsabilité morale du collectif". Il réclame 40 000 euros d'indemnités pour les proches du jeune aveyronnais.

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