Rodez : pas assez rentable à cause du réchauffement climatique, l’ASPTT vend son chalet laguiolais

Abonnés
  • Une page s’est tournée pour l’ASPTT ruthénoise et son club de ski : ils ont passé les clefs de leur chalet au pied des pistes du Bouyssou.
    Une page s’est tournée pour l’ASPTT ruthénoise et son club de ski : ils ont passé les clefs de leur chalet au pied des pistes du Bouyssou. Repro CP
Publié le
Jean-Marc Nicolet

L’association ruthénoise vient de donner les clefs de la bâtisse, qu’elle n’a pu conserver pour une question de rentabilité due au changement climatique.

Le changement climatique a contraint l’ASPTT Rodez à cesser l’activité du club de ski, pourtant forte jusque-là de 80 adhérents. De ce fait, le chalet de Laguiole, situé au pied des pistes de ski de la station le Bouyssou que possédait l’association n’était plus rentable. Ce chalet était à la location à la semaine, ou pour le week-end, tout au long de l’année en dehors des vacances scolaires de février. Et c’était surtout le point d’ancrage du club de ski de l’ASPTT.

"Il fonctionnait à plein régime surtout pendant deux semaines d’hiver et quelques week-ends tout au long de l’année grâce à des randonneurs membres de l’association, explique son président Jérôme Messinguiral. Cela suffisait pour tenir à l’équilibre financièrement. Le manque de neige depuis quatre ans et le nombre d’adhésions régressant chaque année, il y a eu peu d’occupation du chalet et nous a contraints à le vendre."

Le chalet va devenir une résidence secondaire

C’est un particulier, un retraité tarnais plus précisément, qui a fait l’acquisition du chalet pour en faire, après aménagement, sa résidence secondaire. Une page se tourne pour ce qui a été dès les années 1960 un chalet appartenant au comité d’entraide social des postes et télécommunications. Il était installé sur l’emplacement même du chalet actuel. Alors qu’il était dans un état vétuste, l’ASPTT en est devenu propriétaire sur un terrain de 750 m2, et a décidé de le détruire et d’en construire un nouveau aux normes de l’époque en 1995. Cette nouvelle bâtisse s’est élevée avec une surface d’environ 200 m2 sur deux niveaux, entièrement équipé, fonctionnel et convivial pouvant accueillir six personnes.

Ces dernières années, le club de ski s’en servait pour entreposer le matériel utile à l’activité de la section et faire un peu de cuisine pour les adhérents. Mais sans neige et sans hiver, il est devenu difficile de motiver les amateurs de ski. Il en allait de même pour les bénévoles, pour la gestion du club. D’autant que s’ajoutaient les formations et autres recyclages, compliquant le fonctionnement des vacances d’hiver, pratiquement seule période d’occupation du chalet.

Perte d’adhérents

Sa vente a également été motivée par la nécessité de maintenir l’association à l’équilibre. Du moins le temps de développer ou d’investir dans d’autres projets et de faire venir de nouveaux adhérents dans un délai de trois à quatre ans, estime le président. Un sujet qui sera au cœur de l’assemblée générale, fin janvier. "Nous n’avons pas récupéré le nombre d’adhérents nécessaire pour être à l’équilibre. Entre les arrêts de Pareloup, de la boxe anglaise et maintenant du club de ski, c’est près de 200 adhésions en moins pour l’association."

Cet article est réservé aux abonnés
Accédez immédiatement à cet article
2 semaines offertes
Voir les commentaires
L'immobilier à Rodez

450000 €

En exclusivité chez IMMO DE FRANCE, venez vite découvrir cet opportunité d'[...]

Toutes les annonces immobilières de Rodez
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?

Les commentaires (1)
maiteburger Il y a 1 année Le 12/01/2023 à 00:11

Dans les années 60, l'ASPTT, dont je faisais partie, avait un petit chalet en bois au Bouyssou, mais de l'autre côté de la station, le dernier chalet qu'on voit encore au bord de la route, à droite en direction d'Aubrac. La piste actuelle de ski de fond passe à son pied. On y entreposait le matériel, on y prenait un goûter chaud les "jeudis de neige". De très bons souvenirs !