Du concours Miss France à l'entrepreneuriat, le parcours de Cameron Vallière

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    Du concours Miss France à l'entrepreneuriat, le parcours de Cameron Vallière
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BPI France

À tout juste 23 ans, Cameron Vallière mène de front son mandat de Miss Languedoc et Alba Paris, une marque de cosmétiques bio qu’elle a développée pendant son année de préparation au concours miss France. Un parcours entre paillettes et détermination qu’elle nous partage.  

"Le conseil de Miss qu’on m’a donné et qui s’adapte parfaitement à la vie d’entrepreneur, c’est qu’il faut rester soi-même. On inspire par ce qu’on est", affirme Cameron Vallière, Miss Languedoc 2022 et fondatrice de la marque de cosmétiques bio Alba Paris.
Le 17 décembre dernier, la France découvrait derrière l’écharpe de Miss Languedoc, Cameron Vallière, une jeune femme de 23 ans, fraichement diplômée d’une école de communication, et déjà entrepreneure. Si l’aventure Miss France s’arrête pour elle au Top 15, sa double casquette – ou couronne – elle, reste bien en place.

Miss et créatrice d’entreprise

Mais avant de se lancer dans l’entrepreneuriat, Cameron Vallière se rêve d’abord en reine de beauté. En 2019, alors étudiante en psychologie, elle est approchée par le comité Languedoc-Roussillon qui lui propose de participer au concours. Pour cette ancienne sportive, longtemps complexée par une acné tardive, c’est une revanche. Elle finira première dauphine. Galvanisée par le concours et se sentant capable de plus, Cameron Vallière garde dans un coin de sa tête la possibilité de retenter sa chance. Trois ans plus tard, c’est chose faite. Recontactée par le comité, la jeune femme participe une nouvelle fois à l’élection régionale et cette fois-ci, remporte la couronne de Miss Languedoc. Une victoire qui lui ouvre les portes du concours centenaire.
Son écharpe de Miss bien attachée, Cameron Vallière entre dans l’arène et compte bien se démarquer de ses concurrentes. Et pour briller, c’est sa détermination et ses projets entrepreneuriaux qu’elle partage au jury et au public. "Au cours de mon cursus, j’ai remporté un mini start-up challenge qui m’a fait prendre conscience de cette envie d’entreprendre. J’ai été encouragée dans cette voie et c’est pour cette raison que j’ai choisi d’intégrer par la suite un master en communication et marketing afin d’affûter mes compétences. À la fin de mon master, j’ai directement lancé mon entreprise aux cotés de ma maman", raconte la jeune femme.

Sensibilisée depuis longtemps aux problèmes dermatologiques, la jeune femme décide de lancer sa propre marque de cosmétiques bio, notamment afin d’accompagner les personnes souffrant d’acné. "J’en ai moi-même fait les frais à une époque où tous mes amis n’en avaient déjà plus, ce qui était très complexant, et m’en débarrasser a été extrêmement difficile. J’ai essayé des dizaines et des dizaines de produits en vain, jusqu’au jour où j'ai découvert le lait d’ânesse qui a complètement soigné ma peau ", raconte-t-elle. Une fois son idée arrêtée, Cameron Vallière se rapproche d’un laboratoire de cosmétique bio, dont elle partage les valeurs, et avec qui elle imagine une formule sur-mesure. C’est le début d’Alba Paris. Si dans un premier temps, tout s’enchaine très vite pour la jeune marque, le projet est pourtant stoppé lorsque sa fondatrice rejoint l’aventure Miss France. "J’ai dû mettre l’entreprise entre parenthèse et laisser ma mère piloter la gestion des partenaires et prestataires pour me concentrer sur le concours ", se rappelle la jeune femme. Un temps qu’elle met néanmoins à profit pour présenter sa marque à l’écosystème Miss France et pour recueillir des avis, voire de premières commandes !

produits alba paris

"Même si je n’ai pas gagné Miss France, je compte bien tenir ma promesse et promouvoir l’entrepreneuriat"

Entre répétitions, voyages aux quatre coins de la France, séances photos et préparation aux différentes épreuves du concours, la jeune femme vit à cent à l’heure. Et si de prime abord on peut penser que cette expérience l’éloigne de sa vie d’entrepreneure, Cameron Vallière note pourtant quelques similitudes. "J’ai toujours été très angoissée par la prise de parole en public, mais c’est un exercice auquel on ne peut pas échapper si on participe à Miss France. Aujourd’hui, grâce à cette expérience, je peux prendre la parole sans appréhension et ça, c’est une de mes grandes victoires", affirme la jeune femme. "Demain si je dois présenter mon entreprise à des investisseurs, à la télé ou lors d’une conférence, je sais que j’en serai capable".
Sous le regard du public et des caméras de TF1, Cameron Vallière partage son ambition de promouvoir l’entrepreneuriat auprès des jeunes, et des moins jeunes "parce qu’il n’y a pas d’âge pour entreprendre", et se classe au Top 15 du concours. Loin d’être attristée de ne pas avoir remporté la célèbre écharpe tricolore, Cameron Vallière va de l’avant. "J’avais des projets que j’avais laissé en suspens donc j’ai replongé dans le travail. Je pense que c’est plus facile de se remettre d’une telle expérience si on a déjà anticipé la suite", note-t-elle.

À peine deux mois après la fin du concours, la jeune femme est déjà dans les starting-blocks. "Notre gamme de produits, composée d'une crème de jour et de nuit, d'un savon pour le visage et d'un lait pour le corps, tous au lait d’ânesse, est en phase de commercialisation. Notre site internet sortira le 1er février et le compte Instagram de la marque est déjà suivi par près de 800 personnes, en a peine quelques jours d’existence. Ça c’est grâce à la notoriété et au réseau Miss France", affirme la Nîmoise. Déjà en phase d’élaboration de quatre autres produits afin d’étendre sa gamme et de proposer une routine complète à ses acheteurs, Cameron Vallière ambitionne également de travailler avec d’autres matières premières telles que le lait de chèvre et l’aloe vera.
"Je m’ennuierais si je n’avais qu’une seule casquette", reconnait la jeune femme qui, en plus de ses engagements de Miss et de la gestion de son entreprise, aimerait également devenir jurée du concours qui lui a donné le goût d’entreprendre. "Même si je n’ai pas gagné Miss France, je compte bien tenir ma promesse et promouvoir l’entrepreneuriat. Et quoi de mieux pour cela que le start-up challenge ? ". Si pour le moment son avenir entrepreneurial se conjugue avec Alba Paris, Cameron Vallière n’exclut pas de créer une autre structure dans un secteur qu’elle connait bien : celui du concours Miss France. "En région parisienne, il est très facile de trouver des robes de location pour les concours, mais en province ce n’est pas forcément le cas, alors pourquoi pas imaginer un service de location de robes dans le sud de la France par exemple", conclut-elle.

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