Football : à Rodez, "c’est un choix de club d’avoir une section féminine performante" selon Pierre-Olivier Murat

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  • Pierre-Olivier Murat souligne le développement de la section féminine du Raf ces dernières saisons.
    Pierre-Olivier Murat souligne le développement de la section féminine du Raf ces dernières saisons. Centre Presse Aveyron - Victor Pons
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Moyens financiers, contrats des joueuses, élargissement du staff… Pierre-Olivier Murat, le président de Rodez, fait le point sur les évolutions autour de l’équipe féminine depuis sa montée en élite.

Le budget

Alors que le budget total du Rodez Aveyron football s’élève à environ 8,2 M€ pour cette saison, la part destinée à la section féminine est évaluée "autour de 700 000 €", selon Pierre-Olivier Murat, le président, qui évoque "une légère augmentation". À noter que cette somme ne comprend pas les dépenses mutualisées, à l’image des interventions de certains kinés ou éducateurs à la fois chez les garçons et chez les filles.

La montée en Division 1 n’a pas provoqué de gros changements sur le plan économique. "La dépense qui a vraiment explosé, c’est celle des déplacements", explique le dirigeant. Il cite en exemple le déplacement au Havre, en octobre : "Nous avons pris un avion privé, cela a coûté 35 000 €." D’autres déplacements par les airs sont prévus, "pour des matches importants", ajoute-t-il, parfois en empruntant "des vols réguliers ". Les Ruthénoises effectueront aussi des trajets en car, le moyen utilisé la saison dernière.

Du côté des ressources, l’évolution n’a pas non plus été spectaculaire. "On a plus d’aides de la fédération mais ce n’est pas énorme, avance le boss des sang et or. Lors de la montée des garçons en L2, le montant a été multiplié entre fois 7 et fois 10. Là, si on fait 20 % de plus, c’est le max." La billetterie a aussi bénéficié d’un petit effet montée. "Sur les premiers matches, on a vu que c’est vraiment mieux. Quand on reçoit Paris ou Lyon, on va avoir plus d’entrées que lors des matches de D2, dit-il. Mais on ne multiplie par 10 non plus."

Les joueuses

Au sein de l’effectif dirigé par Mathieu Rufié, 22 joueuses disposent d’un contrat. Pour 8 d’entre elles, il s’agit d’un contrat fédéral, obligatoire pour les joueuses venues de l’étranger ainsi que pour celles qui étaient déjà sous ce statut la saison précédente. Les 14 autres Ruthénoises sont liées par un contrat amateur. Dont 2 à mi-temps, qui cumulent la pratique du football avec un autre emploi.

Même si les clubs de D1 peuvent signer des contrats fédéraux de cinq ans, toutes les joueuses sont liées avec le club du Piton jusqu’à la fin de la saison en cours. "On n’a pas assez de visibilité de sportive pour faire autrement", explique le dirigeant.
Avec l’ensemble de l’effectif sous contrat, et grâce aux disponibilités dont bénéficient les deux joueuses à mi-temps, les Rafettes peuvent s’entraîner tous les jours, avec un groupe au complet, ce qui n’était pas le cas les saisons précédentes. "On s’entraîne dans l’après-midi, c’est un fonctionnement vraiment professionnel, commente-t-il. Cela permet de bien bosser. Ce n’est plus comme quand on s’entraînait au Trauc après une journée de travail, avec 100 km/h de vent !"

Le staff

"On a investi dans le staff médical. À chaque entraînement, un kiné est présent. C’est une nouveauté." Comme pour les garçons, le club a étoffé les staffs techniques et médicaux durant l’intersaison. Mathieu Rufié est désormais épaulé par Gilles Dulac, en charge des gardiennes, qui occupait cette fonction avec l’équipe première masculine la saison dernière. "On est devenu un peu plus spécifique filles, ajoute Pierre-Olivier Murat. Un garçon comme Victor Gayrard (le préparateur physique, NDLR) est désormais centré sur la D1 féminine", alors qu’il s’occupait d’autres équipes du club précédemment.

Les ambitions

La section féminine "se développe fortement depuis quelques années", avance-t-il. "On a une centaine de filles à l’école de foot (U6 à U9), environ 150 licenciées dans le club et des équipes dans toutes les catégories. Est-ce qu’on peut rester en D1 longtemps ? En D2 ? Faire des allers-retours ? Quoi qu’il en soit, le niveau est là, complète Pierre-Olivier Murat. Mais attention, si les garçons ne restent pas en Ligue 2, on ne pourra pas tenir ce budget en D1 féminine. C’est un choix de club d’avoir une section féminine performante."

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