Aveyron : la Confédération paysanne en ordre de bataille pour 2023

  • Les membres du bureau de la Confédération paysanne en Aveyron aux côtés des salariés de l’Addear.
    Les membres du bureau de la Confédération paysanne en Aveyron aux côtés des salariés de l’Addear. C.C.
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Les combats continuent sur le front des dossiers agricoles pour le syndicat qui défend plus que jamais «l’agriculture paysanne» en Aveyron.
 

Une rentrée offensive, à l’image de l’année qui s’ouvre pour le syndicat agricole qui compte bien enchaîner les combats pour défendre le modèle et les valeurs de «l’agriculture paysanne»  en Aveyron, son fer de lance depuis près de 40 ans. L’actualité du terrain donne du grain à moudre au porte-parole Sébastien Persec et son équipe, à commencer «par un défi qui voit le jour en Aveyron: l’artificialisation des sols».

«Agrivoltaïsme»

La Confédération n’y est pas opposée par principe, mais se doit «de renforcer l’attention et la vigilance pour combattre les mesures visant à assouplir les enquêtes publiques sur les projets d’énergies dites renouvelables: le photovoltaïque et la méthanisation au sol, sur des terres agricoles».Dans le collimateur entre autres, la culture du maïs à des seules fins d’approvisionner les méthaniseurs et «l’agrivoltaïsme qui concurrence directement la production de nourriture». Faire, pourquoi pas, «mais pas n’importe comment», préviennent Sébastien Persec et Sacha Vue, membre du comité départemental du syndicat. 

«On s’est battus pour obtenir des garde-fous et défendre les terres agricoles. Les amendements que nous avons obtenus ne sont pas suffisants. Les énergies renouvelables vont influer négativement sur l’installation de nouveaux agriculteurs, qui est un vrai défi démographique en Aveyron». Des agriculteurs qui peuvent réduire leurs surfaces de production au profit de la mise sur sol de champs photovoltaïque qui font flamber les revenus à l’hectare...

La PAC, les aides et les prix 

Et il ne faudra pas compter sur la nouvelle Politique agricole commune (PAC), «qui favorise toujours l’agriculture productiviste au détriment de l’agriculture paysanne avec ses aides à l’hectare sans seuils plafonds et plancher. On s’est battus pour en changer le fonctionnement, mais la PAC 2023 reconduit mot pour mot l’ancien modèle...» Et de pester contre le label HVE (Haute valeur environnementale) «qui ne sert qu’à bonifier les aides PAC, sans obliger à changer les pratiques: ce n’est que du marketing, de l’enfumage»

Quant à la loi Egalim2, la Confédération paysanne maintient son hostilité à un dispositif qui enferme les producteurs dans «un couloir de prix avec les industriels. Mieux vaudrait déterminer, au niveau européen, un prix minimum garanti à payer aux producteurs, pour l’élevage comme pour les fruits et légumes...»
Les motifs de «lutte» ne manqueront pas à nouveau en 2023, le syndicat compte bien mener des actions de terrain dans les douze mois qui viennent mais souhaite pour l’heure en réserver la surprise...

Addear : un réseau de tuteurs en projet

Adossée à la Confédération paysanne, l’Association pour le développement de l’emploi agricole et rural (Addear) en Aveyron, fêtera cette année ses 30 ans d’existence dans le département. Cet organisme vise par sa large palette de formations à «l’autonomie des fermes» et accompagne quelque 300 porteurs de projets par an. En 2023, la structure présidée en Aveyron par Sarah Despinois veut ouvrir un réseau de «tuteurs paysans» au profit de ces porteurs de projets, partout sur le territoire et dans toutes les activités agricoles.

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