Rodez. Voeux 2023 : pour le préfet de l'Aveyron, "on gagne et on perd en équipe"

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  • Charles Giusti face aux élus aveyronnais, hier dans le salon Jean-Moulin de la préfecture.
    Charles Giusti face aux élus aveyronnais, hier dans le salon Jean-Moulin de la préfecture. José Antonio Torres
Publié le
Mathieu Roualdés

Charles Giusti a présenté ses vœux aux élus, hier midi. Sans nier les difficultés actuelles et son désir de sécurité, il s’est voulu confiant en l’avenir avec des Aveyronnais "qui ont envie d’avancer".

Voilà près de trois mois que Charles Giusti a posé ses valises à la préfecture de l’Aveyron. Loin, très loin de son ancienne fonction d’administrateur des terres australes et antarctiques françaises. Mais non sans "plaisir". C’est avec ce mot d’ailleurs qu’il a résumé ses premiers pas dans le département, hier midi à l’occasion d’une cérémonie de vœux en préfecture. L’ancienne ministre Anne-Marie Escoffier, les deux sénateurs, les trois députés, des centaines de maires, des représentants de cultes, d’institutions… Tout ce monde s’était donné rendez-vous dans les salons feutrés de la préfecture pour l’occasion.

"Il a la stature d’État"

"On n’a pas pu pousser les murs, désolé", souriait le préfet, heureux de renouer avec la tradition des vœux, mise sous cloche durant les années Covid-19. Son discours était particulièrement attendu. Même si en quelques semaines, Charles Giusti a semble-t-il déjà séduit les décideurs du département. À l’heure du buffet, et des confidences, les compliments pleuvaient même : "Il est sur le terrain tous les jours ou presque, c’est bien", "il est carré, il a la stature d’État tout en étant abordable", "on n’a pas toujours eu les meilleurs, mais celui-ci me paraît très bien"…

"Ne pas tout attendre de Toulouse ou de Paris"

Lors des premières notes de son discours, le préfet a néanmoins rappelé chacun à la réalité. 2023 est synonyme "d’incertitudes", a-t-il rabâché. Guerre aux portes de l’Europe, crise de l’énergie, inflation…, les mauvaises nouvelles sont particulièrement nombreuses. "Mais il ne faut pas rester prostré et dire que rien ne va", a-t-il lancé, tout en soufflant qu’il "ne fallait pas toujours tout attendre de Toulouse ou de Paris". À bon entendeur.

"Chacun a son niveau peut faire sa part pour que notre monde s’en porte mieux", a rappelé encore le quinquagénaire, originaire de Haute-Savoie. Et farouche amoureux de la France, "septième nation la plus riche du monde, ne l’oublions pas". Comme de l’Aveyron, "où je sens déjà que les gens aiment leurs territoires et ont envie d’avancer". Dans ce cadre, l’action publique qu’il représente sera "forte et cohérente", a-t-il assuré. Avant d’entrer dans le détail des dossiers de l’année.

2023, année de la sécurité

Celui de la sécurité tout d’abord. "Ici, il fait bon vivre et l’Aveyron est l’un des départements les moins criminogènes de l’Hexagone. J’ai bien l’intention qu’il le reste !". Seule ombre au tableau : l’année 2022 "catastrophique" sur les routes et son triste bilan humain… "Avant toutes choses, l’État se doit d’être protecteur", a insisté Charles Giusti qui a déjà annoncé à plusieurs reprises qu’il comptait renforcer les contrôles dans les mois à venir. Prudence donc.

RN88, hôpital de Decazeville, énergie renouvelable…

Les incendies de l’an passé, dans le Sud-Aveyron notamment, ont également marqué le département. Le préfet a promis de jeter un œil particulier à la gestion des forêts, à l’aube d’un été qui s’annonce encore brûlant, le réchauffement climatique n’épargnant plus personne. Dans ce même item, Charles Giusti a réalisé une parenthèse sur les énergies renouvelables. Il n’a pas caché son souhait de les développer dans le département. On sait d’ailleurs que de nombreux projets d’éolien, de photovoltaïque ou encore de méthanisation sont à l’étude dans les bureaux de la préfecture… Mais "tout se fera en concertation avec les habitants et les associations, ces sujets sont trop polémiques", a-t-il rappelé. Tout en précisant que les collectivités pourront prochainement s’appuyer sur le dispositif gouvernemental dit de "fonds vert" pour accélérer la transition écologique. Deux milliards d’euros ont été débloqués dans ce cadre. "Toutes ces aides, ces dispositifs, on se doit de les rendre plus visibles", a ajouté Charles Giusti. Qui dans son discours n’a pas oublié d’évoquer "le mal-être du monde agricole", le défi à venir du passage à 2x2 voies de la RN88 entre Rodez et Sévérac-d’Aveyron ou encore le futur de l’hôpital de Decazeville "qui se doit de continuer à vivre".

Et de conclure la cérémonie avec une citation empruntée à un certain… Zinedine Zidane : "On gagne et on perd en équipe". De quoi déclencher les sourires d’une assemblée conquise.

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