Rugby : défait par Cahors, Decazeville en convalescence

C’est paradoxal lorsqu’il y a une défaite au bout mais, dimanche 15 janvier, Decazeville a fait un bon match de rugby. Même s’ils ont chuté pour la deuxième fois de la saison dans leur antre, les coéquipiers de Loïc Rouquette ont tenu en respect une impressionnante formation cadurcienne qui ne galvaude pas sa place de leader de la poule.

Si Cahors a donné l’impression de pouvoir marquer sur tous ses offensives, le Sporting, quant à lui, n’a pas fait de la figuration, certes rendant du poids et de la taille mais offrant plusieurs phases offensives qu’il n’était pas loin de concrétiser. Dans le premier acte, les Lotois ont pris leurs aises, devant un public ravi du jeu proposé par les deux formations mais également de l’engagement des locaux, aux antipodes de leur dernière prestation à Lévézou Ségala.

La blessure de Thomas Fernandez, encore un coup dur au poste de demi de mêlée

Les Cadurciens avaient beau mener à la pause (6-15), ils étaient toujours à portée d’un retour. Seule ombre au tableau pour les Aveyronnais, la sortie inquiétante de Thomas Fernandez, son dernier demi de mêlée valide, touché à un genou. Mais finalement, dans cet effectif pas vraiment pléthorique, il y a toujours une solution et c’est l’ailier Romain Verdié qui a pris les commandes de la mêlée. Une situation qui aura eu le mérite de dynamiser le jeu decazevillois. Se rappelant ses années de juniors à ce poste, Romain Verdié a apporté sa fougue et sa vision du jeu.

Et même si Cahors est resté tout en contrôle, le Sporting est revenu par deux fois dans la partie, sur un essai de l’ailier Joran Vidal (43e) et quelques minutes plus tard sur un deuxième du pilier Quentin Guibert (50e).

À 18 partout, Decazeville pouvait encore renverser le sort de cette rencontre. Mais Cahors n’est pas leader pour rien. Les visiteurs ont remis la main sur le ballon et repris l’avantage sur un essai de son demi de mêlée Nilsson (18-25, 54e).

Le bonus sauvé à la dernière minute

L’efficacité, le tranchant des Lotois, pensait-on, s’est fissuré lorsque le centre decazevillois Romain Barascud, en s’arrachant, a redonné espoir à ses couleurs en inscrivant un essai pour revenir une nouvelle fois à égalité (25-25, 65e). Seulement, s’en est suivi un rush des Cadurciens. Ils sont parvenus à faire le break sur une dernière pénalité (68e) et sur un ultime essai en bout de ligne (75e).

Le SCD n’était alors plus dans le bonus défensif. Une situation qui, à défaut de victoire, aurait pu consoler tout de même la vaillance bleu et blanche.

La récompense est intervenue à la dernière minute du temps réglementaire, lorsque Jérôme Accorsi n’a pas tremblé pour passer le ballon entre les poteaux pour décrocher le précieux point.

La frustration était palpable, à la fin de la partie. Mais si les Decazevillois ont nourri des regrets, ils peuvent aussi nourrir de l’espoir. Avec cette petite satisfaction d’avoir regardé le leader dans les yeux. Anthony Julian et Tim Bowker, malgré la défaite, vont tirer des enseignements plus que positifs pour la suite du championnat.