Le Decazevillois Emmanuel Augey baigne dans la haute performance sportive sur l’Ile de beauté

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  • Né à Rodez, originaire de Decazeville, où il a grandi, Emmanuel Augey est désormais installé à Bastia, où il est responsable régional de la haute performance, accompagnant des sportifs qui visent Paris-2024.
    Né à Rodez, originaire de Decazeville, où il a grandi, Emmanuel Augey est désormais installé à Bastia, où il est responsable régional de la haute performance, accompagnant des sportifs qui visent Paris-2024. Reproduction - L'Aveyronnais
Publié le
Rui Dos Santos

L’ancien joueur de rugby (Decazeville, Rodez...), né en 1976 dans le chef-lieu aveyronnais et ayant grandi dans le Bassin, est responsable régional de cette maison en Corse, financée et portée par l'Agence nationale du sport.

Rispunsevuli regiunale di l’alta prova". Voilà ce qui figure sur sa carte de visite et en guise de signature de mail. Pour ceux qui ne maîtrisent pas la langue corse, Emmanuel Augey est donc "responsable régional de la haute performance". Il est ainsi salarié du centre du sport et de la jeunesse corse, porté et financé par l’agence nationale du sport. Le chef de projet est l’Albigeois Claude Onesta, ancien entraîneur (2001-2016) de l’équipe de France masculine de handball avec un objectif majeur : que les Tricolores décrochent 80 médailles lors des Jeux olympiques d’été qui auront lieu à Paris en 2024.

"Le guichet unique du territoire pour le sport de haut niveau"

Basé à Ajaccio, l’Aveyronnais sillonne, depuis septembre 2022, l’Ile de Beauté. "Cette structure est le guichet unique du territoire pour le sport de haut niveau, explique l’intéressé. Nous sommes là pour accompagner, dans tous les domaines, les sportifs corses qui tutoient la haute performance et ceux qui figurent sur les listes ministérielles, toutes disciplines confondues".

Et de détailler sa mission : "Nous mettons ainsi tout en œuvre pour apporter une réponse cousue main, au cas par cas. Il y a une centaine d’athlètes identifiés et j’en suis environ la moitié, en handball, karaté, taekwondo, tennis, judo, natation, athlétisme, ou encore kickboxing".  "C’est un superbe challenge à l’approche des JO, se réjouit-il. Nous sommes partis d’une feuille blanche pour ce projet national super enrichissant". Il aimerait que quelques médailles puissent avoir le goût de son travail de fourmi...

Né à Rodez, le 23 juin 1976, Emmanuel Augey a grandi à Decazeville, auprès de sa mère, institutrice dans le Bassin, et de son père, architecte. Après l’école primaire à Combes, il a rejoint le collège decazevillois Paul-Ramadier, puis le lycée polyvalent. échouant une première fois pour son bac A1, il a redoublé sa Terminale à Montpellier dans cette série que la réforme avait rebaptisée L. Car, dans le même temps, il avait chaussé, à l’âge de 6-7 ans, les crampons de rugby.

Rugbyman à Rodez et à Decazeville

Cette discipline était quasiment une religion dans sa famille. Guy, son grand-père paternel, originaire de Souillac (Lot), tout d’abord international à XIII, a été capitaine de Brive, avant d’entraîner Montauban en 1967, l’année où les Tarn-et-Garonnais ont soulevé le Bouclier de Brennus. Il a ensuite rejoint le banc de Decazeville, Sporting où a joué son père au poste de 3e ligne.

Emmanuel Augey a, lui (enfin, sa mère plutôt !), pris sa première licence à Viviez, puis donc au SCD jusqu’en junior 1re année. C’est là qu’il a rallié la capitale de l’Hérault pour intégrer l’université pour un cursus en Staps (option sport adapté auprès de public en situation de handicap mental et physique) mais aussi le club de rugby, où il a évolué en Crabos et Reichel. Après trois saisons à Narbonne, l’ouvreur ou centre a signé à Rodez, en 1998, où il a vécu "une magnifique année rugbystique, la plus belle de toute ma carrière".

L’aventure sang et or a duré dix-huit mois, avant des retrouvailles avec Decazeville. Après un peu plus de deux ans en ciel et blanc, il a eu "envie d’ailleurs, d’exotisme". Il a pris la direction du club de Bastia, avec lequel il est monté de Fédérale 3 en Fédérale 1, avant la faillite des Corses. Il n’a toutefois pas rangé sa tenue, optant pour cinq saisons "entre potes, à Luciani, en série régionale". Il est resté fidèle à la terre de ses ancêtres maternels.

Après divers métiers, dont moniteur de sport à la prison de Rodez, après avoir monté sa société, Care sports (cabinet spécialisé dans la prévention des conduites à risques en milieu sportif), l’Aveyronnais a trouvé sa voie. Ses collègues ont pour nom Yann Cucherat, Philippe Omnès ou Félicia Ballanger...

"Oeil attentif sur l'Aveyron"

Se partageant entre Ajaccio, où se trouve son bureau, Bastia, où il habite, pas très loin de ses deux filles de 10 et 13 ans, et Paris, où travaille sa compagne, maman de leurs jumelles de six mois, Emmanuel Augey garde aussi "un œil attentif" sur l’Aveyron. "Je n’ai pas coupé le cordon car il y a toujours là mes parents, à la retraite depuis quelques années, qui naviguent entre le Bassin et la Corse, terre d’origine de ma mère, et mes amis, confirme l’intéressé. Je rentre régulièrement au pays et j’ai des contacts fréquents".

Notamment avec les anciens joueurs de rugby avec lesquels il est resté très proche, tels que Richard Pioch, Richard De Sousa, Julien Carrié, Nicolas Marty, Elian Ferrieu... "Je viens, tous les ans, voir des matches à Paul-Lignon et à Camille-Guibert. Je suis ainsi de très près les résultats de Rodez et de Decazeville, d’autant plus depuis que "Chine" (NDLR : Richard Pioch) est l’entraîneur ruthénois", conclut l’ex-licencié du SRA et du Sporting, très investi dans le sport de haut niveau.

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