Finances publiques : dans l'Aveyron, on veut "chasser les usagers des guichets"

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  • Jean-Claude Vernières, Virginie Quinet-Cathala et Ludovic Declos, du syndicat Solidaires.
    Jean-Claude Vernières, Virginie Quinet-Cathala et Ludovic Declos, du syndicat Solidaires. Centre Presse
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Xavier Buisson

Selon Solidaires, "180 emplois ont disparu ces 15 dernières années" au sein des finances publiques de l'Aveyron. L'annonce de neuf nouvelles suppressions pour 2023 suscite la colère du syndicat, pour qui les 15 embauches de contractuels ne régleront rien dans le département.

Ce lundi 16 janvier et comme ils le font depuis plusieurs années déjà, les représentants syndicaux des finances publiques aveyronnaises ont à nouveau boycotté le Conseil social d'administration locale. "On ne veut pas discuter de suppressions de postes, nous avons simplement lu une déclaration de boycott", explique Jean-Claude Vernières, secrétaire départemental du syndicat Solidaires, majoritaire au sein des Finances publiques.

La cause de leur colère : l'annonce de neuf nouvelles suppressions de postes, prévues au cours de l'année 2023, alors que, durant les 15 dernières années, "180 emplois ont déjà disparu dans l'Aveyron" dans les finances publiques.

En parallèle, ces dernières ont "ouvert leurs portes aux contractuels", à hauteur de 15 embauches de salariés "précaires" pour trois ans, qui ne "connaissent pas le travail" et sont "lâchés dans les services". "Nous ne sommes pas d'accord avec ce genre de recrutements", affirme Jean-Claude Vernières, qui regrette par ailleurs l'embauche de chefs à la place de personnes au contact du public. On veut chasser l'usager des guichets !".   

"Nous vous laisserons donc faire votre 49.3 sur les suppressions d'emploi"

Selon ses collègues Virginie Quinet-Cathala et Ludovic Declos, élus au Conseil social d'administration locale (CSAL), il resterait "une vingtaine de postes vacants" dans les finances publiques de l'Aveyron et "près d'un tiers du personnel partira à la retraite" dans les prochaines années. "C'est un refus délibéré d'embaucher de la part de la direction, c'est problématique pour le service public, alors que nous avons déjà fermé toutes les trésoreries de proximité", explique le secrétaire départemental.

"Madame la présidente, nous ne siégerons pas à ce CSAL et nous vous laisserons donc faire votre 49.3 sur les suppressions d'emploi", affirme le communiqué lu par Solidaires ce lundi 16 janvier au matin. 

Pour la direction départementale, "la faible attractivité du département s’est traduite ces dernières années par des vacances d’emplois qui pénalisaient les services. L’autorisation de recrutement de contractuels réalisée néanmoins de façon marginale, les recrutements par concours demeurant la règle — a permis de combler certaines vacances par des personnes habitant le département, et, qui, pour certaines, préparent les concours d’entrée dans notre administration".

"Une partie des suppressions de 2023 pour l’Aveyron permet des redéploiements (900 au niveau national) afin de renforcer les chantiers prioritaires tels que le renforcement de nos moyens informatiques, la lutte contre toutes les formes de fraude, l’amélioration du recouvrement des amendes, ou encore le renforcement des missions économiques", explique par ailleurs la direction des finances publiques.

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