Aveyron : des nouveautés au bout de la ligne en cette nouvelle saison de pêche
La Fédération de pêche de l’Aveyron fait le point sur les changements mis en place en 2023.
La pêche est autorisée depuis le 1er janvier dans les cours d’eau de 2e catégorie et ce pour toute l’année, à quelques exceptions près, notamment concernant le brochet, où la pêche est interdite du 30 janvier au 28 avril. L’ouverture de ceux en 1re catégorie ne se fera, elle, qu’à partir du 11 mars. L’occasion également pour la Fédération de pêche de l’Aveyron de communiquer son lot de nouveautés. Mise en place de sites de pêches, parcours inédits, mais également de nouvelles réglementations.
Ainsi, dans le Sud-Aveyron, les pêcheurs devront, sur les plans d’eau de seconde catégorie de moins de cinq hectares, utiliser deux cannes et non quatre, comme appliqué au niveau national. "C’est aussi une façon pour qu’il y ait moins de prélèvements dans les milieux naturels, commente Élian Zullo, directeur de la Fédération de pêche aveyronnaise. Mais surtout, c’est pour que les pêcheurs, sur ces petits plans d’eau, ne se retrouvent pas avec quatre cannes et que tout le monde trouve sa place." Sont concernés le lac de la Cisba à Sévérac-d’Aveyron et le Mas Nau à Coupiac. À noter également, la mise en place d’un parcours no-kill (pratique de pêche où l’on relâche le poisson) truite sur la Dourbie, vers Nant. La portion concernée d’1,4 km s’étend du lieu-dit Bombes-les-Verdiers jusqu’à celui de Carboniès. Une demande émanant du collectif des trois associations agréées de pêche et de protection des milieux aquatiques (Aappma) du bassin-versant de la Dourbie. "Le but est que 10 % du parcours soit en no-kill truite. C’est un objectif que l’on s’était fixé. Ça permet de préserver la ressource en poisson, ils sont toujours dans la rivière. C’est dans l’air du temps, de moins en moins de pescofis vont à la pêche avec un panier", avance Claude Alibert, vice-président des trois Aappma.
Mais les avis sur cette pratique sont partagés. "Le no-kill est aujourd’hui quelque chose de tendance au niveau des pêcheurs. On répond à leurs demandes en créant des parcours de ce style, souligne Elian Zullo. On sait qu’avec le no-kill, on ne rencontrera pas plus de poissons, on va garder la biomasse, il y aura des poissons un peu plus gros mais pas en nombre plus important."
Pour le directeur de la fédération, c’est la qualité du milieu qui influe sur le nombre des poissons et non les techniques de pêche. Si Claude Alibert reconnaît que d’autres facteurs entrent en jeu pour la préservation de la faune aquatique, ce dernier insiste sur le fait que le no-kill est la seule marge de manœuvre des pêcheurs pour agir sur la ressource. "Si on avait de l’eau en quantité suffisante et de bonne qualité, on ne se poserait pas tous ces problèmes, on ne mettrait pas en place ces réglementations spécifiques", souffle-t-il.
Au vu du rythme effréné du dérèglement climatique, force est de constater que ces réglementations deviennent la norme.
La pêche en Aveyron a la cote
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