Paroles d'Aveyronnais contre la réforme des retraites : syndicats, sans emploi, facteurs, lycéens, pourquoi ils vont rester mobilisés

Jeudi 19 janvier, contre la réforme des retraites qui prévoit de décaler l’âge de départ de 62 à 64 ans, Rodez, lieu unique de rassemblement a incarné la colère de l’Aveyron ce jeudi. Centre Presse Aveyron, au cœur du cortège, a interrogé plusieurs manifestants et représentants syndicaux.

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"Ne pas travailler jusqu'à sa mort"

20 élèves du lycée Foch dont leur porte-parole Félix, en Terminale, 17 ans : "C'est important de manifester aujourd'hui parce que la réforme des retraites c'est un problème. Ce sont des décisions qui ne se justifient pas de la part de notre gouvernement. En France on a un niveau de développement assez grand, pour faire en sorte que tout le monde mange à sa faim sans avoir à travailler jusqu'à sa mort".

"On aura jamais de retraite"

Patrick et Laurent, 50 et 51 ans, facteurs : "Sur le long terme ça va être difficile pour nous, on perd des sous à chaque fois qu'on fait grève. On avance jour après jour, le plus important aujourd'hui c'est qu'on soit bien mobilisés, qu'on soit nombreux et puis après, on verra la suite. On a déjà donné la dernière fois, c'est déjà passé de 60 à 62 ans et là ils reviennent avec les mêmes critères. On aura jamais de retraite. Des solutions il y en a plein".

"Il faudra revenir"

Valentin, 28 ans, facteur et Mathilde 27 ans, conseillère à l'emploi : "La retraite c'est important, je me mobilise régulièrement. Je suis syndiqué donc s’il y a un mouvement je le suis. Je suis optimiste, oui, parce qu'il faut l'être, mais avec notre gouvernement c'est compliqué. Aujourd'hui ça ne suffira pas, il faudra revenir, si on veut avoir quelques chances".

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"On y croit, on ne veut rien lâcher"

Math et Marie, 20 ans, sans emploi : "On y croit, on ne veut rien lâcher. On espère reprendre un mouvement social qui tienne. C'est important de participer pour se retrouver, ça crée de la solidarité".

"S'il faut le refaire, on le refera"

Hugo, 20 ans, au chômage : "Moi j'ai suivi le mouvement plus qu'autre chose. S'il faut le refaire, on le refera ! Je viens soutenir la cause, pour avoir une retraite pas trop tard. Je ne suis pas vraiment optimiste, j'ai l'impression que tout ce qu'on a pu faire les années passées avec les gilets jaunes par exemple, ça n'a pas servi, ça n'a pas eu un impact suffisant pour faire changer les choses". 

"On ne prend pas trop position"

Margot et Lise, 15 ans, lycéennes : "J'avoue que je ne prends pas trop position, je ne suis pas très informée là-dessus on va dire, mais je ne suis pas d'accord". 

"Le plus gros rassemblement syndical de l'histoire"

David Gistau, secrétaire départemental CGT : "On n’avait jamais vu ça à Rodez, et donc en Aveyron. C’est le plus gros rassemblement syndical de l’histoire dans le département".

"Pleinement engagés"

Frédéric Konefal, CGT cheminots de Rodez :  "Quand tout le monde fait l’effort, ça fait vraiment plaisir", souffle Frédéric Konefal, de la CGT Cheminots de Rodez. On verra ce que décide l’intersyndicale pour la suite des opérations en Aveyron, mais nous, nous sommes pleinement engagés".

"Défendre les intérêts des citoyens"

Emmanuelle Gazel, maire de Millau :  "On ne peut pas promettre d’être là à chaque fois, mais aujourd’hui, tout le monde a arrangé son planning pour être présent. C’est aussi notre rôle, en tant qu’élu, de défendre les intérêts et les droits des citoyens".