Sud-Aveyron : la piscine de Millau fermée, Aqua grimpe déménage à Saint-Affrique

Si l’ouverture d’une – petite – partie du futur complexe sportif a mis l’eau à la bouche des Millavois, la finalisation du projet, déjà reportée de plusieurs mois, n’est pas sans conséquences. Dans un mois maintenant, le 18 février, la piscine Roger-Julian va devoir fermer temporairement ses portes.

Le but ? Permettre aux équipes sur place de mettre un point final à ce projet d’envergure qui, à côté de l’espace escalade inauguré tout récemment, proposera aux Millavois un bassin nordique extérieur de 50 mètres, chauffé à l’année, un bassin couvert de 25 mètres et un bassin "plus petit", à "vocation familiale".

Un équipement structurant que "beaucoup nous envient" validerait sans hésiter le député Jean-François Rousset, qui va pourtant occasionner quelque menu souci. Tout particulièrement pour les adhérents d’Aqua grimpe, invités à traîner leurs claquettes jusqu’aux bassins de la piscine de Saint-Affrique.

"Une centaine de séances d’entraînement"

"Jusqu’au 28 mai, – date prévue de la réouverture du bassin extérieur millavois NDLR –, nous allons organiser une centaine de séances d’entraînement à Saint-Affrique qui a gentiment accepté de nous accueillir pour la durée des travaux", confirme le directeur d’Aqua grimpe, Vincent Thomas.

Des séances dédiées à la petite centaine de nageurs de haut niveau et de sauveteurs sportifs du club devenu la référence nationale de la discipline. Pour les 900 autres adhérents, en revanche, la fermeture du bassin millavois signifie suspension totale des activités.

"Seul le volet formation sera maintenu. Les autres adhérents, de l’aquagym par exemple, ne reprendront les activités qu’en mai, avec l’ouverture du bassin de 50 mètres", s’excuse le directeur, qui, en concertation avec la communauté de communes a toutefois tenu à prolonger les activités jusqu’au 7 juillet. "On a réussi à sauver les meubles de ce point de vue. C’était important pour nos adhérents, mais également pour nous économiquement parlant."

"Avion de chasse"

En effet, qui dit déplacement à Saint-Affrique, dit aussi hausse des temps de trajets et des coûts inhérents de déplacement. "Au lieu d’assurer le ramassage entre la place du Mandarous et la piscine, il faudra l’envisager entre le Mandarous et Saint-Affrique", résume le directeur qui, "heureusement", dit pouvoir compter sur des parents compréhensifs, toujours prêts à covoiturer le cas échéant. Des solutions transitoires qui doivent permettre de maintenir à flot le club et ses douze salariés. D’assurer également le niveau des athlètes d’un des fleurons du département, obligés à lever le pied avec des volumes d’entraînement amputés de moitié.

"Nos entraîneurs, Sébastien et Clément, vont tenter de rendre ces créneaux les plus efficients possible, espère Vincent Thomas. On verra en mai ce qu’il en est sportivement parlant." Un mois de mai en apothéose pour les Millavois impatients de barboter dans un équipement de qualité.

"Avec un tel avion de chasse, nous n’aurons pas d’autre choix que de performer."