La vie spirituelle et la chapelle des Gabarriers à Laroque-Bouillac

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  • Une gabarre renversée tient lieu de nef à la chapelle, réalisée par René Brasquié, charpentier du village.
    Une gabarre renversée tient lieu de nef à la chapelle, réalisée par René Brasquié, charpentier du village.
  • Des hommes s’affairent autour d’une gabarre. Œuvre du peintre H. Vernhes. Des hommes s’affairent autour d’une gabarre. Œuvre du peintre H. Vernhes.
    Des hommes s’affairent autour d’une gabarre. Œuvre du peintre H. Vernhes.
  • Cette croix processionnelle est classée monument historique depuis 1938.
    Cette croix processionnelle est classée monument historique depuis 1938.
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GDM

La Roque Bouillac, village atypique s’il en est, possède une histoire et des objets sacrés méconnus.

Tout au long du Moyen-Âge et jusqu’au début du XXe siècle, la chrétienté marque et rythme la vie des villages, La Roque-Bouillac n’y fait pas exception. Nous ne savons rien de la date de construction de la chapelle primitive et romane qui était perchée.

On peut raisonnablement penser qu’elle fût érigée au XIe ou au XIIe siècle, "dans la foulée" de l’édification du château. Huc de Verdun fut le premier prêtre connu de la paroisse sous le vocable de Saint-Martial. Il est doté de 12 setiers de seigle pour assurer une messe par semaine. Dans la deuxième partie du XVIIIe siècle, la voix de l’abbé Bruguières se fait entendre pour la construction d’une nouvelle église à proximité des fidèles, jusqu’à ce qu’un terrible drame vienne secouer la petite bourgade. En effet, c’est en 1773, qu’une maman chute dans ce sentier tapissé d’embûches qui conduit à la chapelle. Elle portait dans ses langes son nourrisson, fière de le présenter sur les fonts baptismaux. Le violent choc sur la pierre ne permettra pas à ce malheureux nouveau-né de recevoir l’eau et le sel du baptême.

à la suite d’une pétition, Mgr Champion de Cicé accorde la construction de la chapelle actuelle, où se trouvait jadis un séchoir à châtaignes. "Les matériaux de bric et de broc furent prélevés en partie sur l’ancienne chapelle. De véritables écolos nos aïeux, ils ont tout recyclé ! On raconte que les enfants qui allaient au catéchisme étaient priés de redescendre, en guise d’offrandes, les bras chargés des pierres ou quelques briques. C’est à la fin du XVIIIe siècle, en 1779, qu’on édifie cette forteresse de pierre, amarrée par une ancre de gabarre plantée dans le roc, comme une croix, pour sanctifier le lieu", glisse Jean-Pierre Gayrard, grand connaisseur de l’histoire du village. La chapelle des Gabarriers recèle toujours des raretés qui restent méconnues. La croix de procession, chef-d’œuvre de la fin du XVe (1 498), annonce les prémices de la Renaissance. Ambassadrice de l’art religieux au Moyen-Âge, elle a fait rayonner la culture aveyronnaise dans des expositions nationales, entre autres à Paris. Le triptyque d’Hervé Vernhes représente une scène profane, la vie des Gabarriers, entourés par deux scènes religieuses dont les saints du village : Roch, Pierre et Clair (celui de la fontaine miraculeuse). Nous avons aussi des vêtements ecclésiastiques finement brodés ainsi qu’une Dame de piété tout aussi rare et exceptionnelle.

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