Rodez : Miladiou, j'ai testé la dictée occitane parmi 84 participants !

  • La salle était combe aux archives départementales de Rodez pour célébrer la culture occitane.
    La salle était combe aux archives départementales de Rodez pour célébrer la culture occitane. Centre Presse Aveyron - O. C.
Publié le , mis à jour

Au milieu des 84 participants, je me suis jeté dans le grand bain aux archives départementales de Rodez, théâtre de la dictée occitane (et de mon désastre) ce samedi 21 janvier.

Écrire une dictée à l’âge adulte, c’est retourner en enfance, sans craindre la mauvaise note. Le paradis perdu, en somme. Poussé gentiment, gaiement par les organisateurs : "C’est une langue vivante, réelle, qui se chante !", déclare en ce sens Yvon Puech, à la baguette de cet événement pour l’Institut d’études occitanes (IEO) avec le Département. Brigitte Mazars, représentant justement le Département, y est allée aussi de ses encouragements et de ses vœux : "Il faut protéger la langue".

Petit-fils de félibre provençal

Alors, en petit-fils de félibre provençal, je me suis senti la fibre du " Gardarem lo Larzac", sorti dans les salles de cinéma la même année que ma naissance. Un signe. Folle coïncidence. Il n’y a pas de hasard, l’heure est venue de se jeter à l’eau. Sans savoir lire l’occitan, ni l’écrire, encore moins le comprendre. Un vrai fada, quoi.

Ce qui n’a pas incité mon voisin Fabien à prendre aussi le stylo, laissant cette lourde charge à son fils Ziggy en classe de CE2. Ce dernier comme la centaine de participants réunis dans les archives départementales, a pris la plume pour écrire quelques mots d’une des nouvelles de Jean-Lois Cortial alias Jean-Louis Courtial, l’occitaniste du Vibal, conteur, professeur, qui vient de publier "De rouge et de noir". Un titre à l’accent Stendhalien, mais on n’est pas à Grenoble ici ! "On comprend mieux le français, ça aide car on entend tous les lettres", glisse mon voisin.

L’ouïe, pas si fine que ça !

Mais miser sur l’oreille ne suffit pas. J’ai rapidement pu m’en rendre compte ! Fine n’était pas l’ouïe. Perdu au milieu de l’océan comme devant une page blanche que j’ai noirci en sachant très bien que le rouge correcteur prendrait largement le dessus. Cours élémentaire, moyen, collégien, adultes, je suis allé au bout. Jusqu’au dernier niveau.

Écrire est un grand mot. Il s’agissait plutôt de décrypter. Christian Andrieu avait beau répéter trois fois chaque ensemble de mots, lentement, rien y a fait. Ziggy, lui, dont le prénom me dit son père, signifie "celui qui sait", a tiré son épingle du jeu. Décidément, il n’y a pas de hasard. En haut, à gauche de la feuille, était écrit "decas", pour indiquer le nombre de fautes. Il est préférable d’indiquer le nombre de participants (84) et ceux qui ont suivi le concert d’Arnaud Cance (120).

Samedi prochain, la dictée occitane prendra ses quartiers à Villefranche-de-Rouergue. Lieu de mes débuts à Centre Presse. Histoire de faire remonter d’autres souvenirs mais d’enfiler encore de nombreuses perles (en Rouergue). Bis repetita, alors ? Il n’est pas donné à tout le monde de s’appeler Courtial.

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