Éducation : en Aveyron, les syndicats se font l’écho du malaise des enseignants

  • Karine Indelicato, Stéphanie Massol, Sylvain Lagarde et Jean-François Hébrard, représentants FSU.
    Karine Indelicato, Stéphanie Massol, Sylvain Lagarde et Jean-François Hébrard, représentants FSU. - Ph.H.
Publié le

Les représentants FSU déplorent un malaise grandissant au sein de la profession d’enseignant où la baisse du pouvoir d’achat se conjugue avec le manque de moyens.

La mobilisation contre la réforme des retraites ne doit pas éclipser les "autres combats que nous menons et qui sont tout aussi cruciaux pour l'avenir de l'éducation", plaide Sylvain Lagarde, secrétaire général adjoint de la FSU. "Le contexte est lourd. De nombreuses réformes sont en train de toucher le monde enseignant. Et puis, vient s'ajouter à tout cela un besoin de revalorisation des salaires, le monde de l'éducation a perdu entre 15 % et 25 % de pouvoir d'achat, c'est impressionnant et en même temps inquiétant, poursuit Sylvain Lagarde. Nous connaissons également d'importants problèmes de recrutement, d'une crise de vocation."

Mais le malaise est également persistant du côté des autres métiers de l'éducation comme les AESH (Accompagnant des élèves en situation de handicap) ou les AED (Assistant d'éducation). "Beaucoup n'ont pas renouvelé leur contrat, affirme Sylvain Lagarde. Et pourtant, ces métiers sont essentiels au bon fonctionne de l'école."

A lire aussi : Aveyron : le Département devrait perdre quatre postes d'enseignants à la rentrée prochaine

La réforme ne passe pas

Dans un même temps, "des propositions qui n'ont pas de sens émergent au fil des semaines. On va certainement demander plus de choses aux enseignants du primaire, alors qu'ils travaillent déjà environ 43 heures par semaine et que le taux d'encadrement des élèves se dégrade fortement", déplore Stéphanie Massol du Snuipp-FSU.

En filigrane se dessine également la prochaine carte scolaire pour l'Aveyron, pour le premier degré. Toujours selon les représentants du syndicat FSU, l'académie devrait perdre 49 postes d'enseignants et l'Aveyron quatre... "Les conditions de travail des enseignants et d'apprentissage des élèves vont s'en trouver dégrader, analyse Sylvain Lagarde. Déjà, le fonctionnement des remplaçants est catastrophique. On assiste à du bricolage." S'ensuit une certaine frustration de la part du corps enseignant. "Les moyens sont clairement insuffisants pour assurer un travail correct, même si les enseignants ne déméritent pas. Mais le personnel administratif est également touché par ce manque de moyens", complète-t-il.

Une réforme du lycée professionnel qui ne passe pas

Découverte des métiers au collège, allongement de la durée des stages en lycée professionnel… Les premières expérimentations doivent être mises en place à la rentrée 2023 pour le lycée professionnel. Le risque, pour les syndicats, "c'est tout simplement de casser le lycée professionnel tel qu'il existe aujourd'hui". "On veut enlever complètement l'aspect enseignement pour faire des jeunes élèves de jeunes travailleurs", dénonce Jean-François Hébrard, professeur et représentant du syndicat de l'enseignement professionnel public (Snuep) au sein de la FSU. "Encore une fois, ce sont les classes populaires qui vont faire les frais de cette réforme, ceux que l'on retrouve le plus au sein des lycées professionnels."

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?

Les commentaires (1)
Anonyme13114 Il y a 1 année Le 25/01/2023 à 14:30

Je leur conseille de changer de métier et/ou de pays. Ces marxistes seraient dans leur élément au Venezuela ou en Corée du Nord.