La "start-up nation" ne fait plus rêver les jeunes

  • Seuls 16% des étudiants et des jeunes diplômés envisageraient d'accepter un emploi dans une start-up ou une petite entreprise.
    Seuls 16% des étudiants et des jeunes diplômés envisageraient d'accepter un emploi dans une start-up ou une petite entreprise. SrdjanPav / Getty Images
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ETX Daily Up

(ETX Daily Up) - Pendant longtemps, les jeunes ont plébiscité l’environnement des jeunes pousses pour travailler plutôt que les entreprises plus traditionnelles. Mais cette époque semble révolue. Une étude Advanis pour Adobe révèle que les nouveaux arrivants sur le marché du travail n’aspirent plus à grossir les rangs de la "start-up nation".


Plus de 1000 étudiants et jeunes diplômés américains ont été interrogés sur leurs ambitions professionnelles dans le cadre du rapport "Future Workforce Study". Seuls 16% d’entre eux déclarent qu'ils envisageraient d'accepter un emploi dans une start-up ou une petite entreprise. La plupart des répondants préféreraient faire carrière dans un grand groupe ou une société plus établie. La raison ? Ils estiment que ces entreprises sont plus à même de résister à une éventuelle crise financière que les jeunes pousses.

Et pour cause, les jeunes générations semblent très inquiètes à l’idée que l’économie mondiale soit confrontée à de nouveaux heurts, à l’heure où l’inflation reste forte. Des craintes ravivées par les récentes déclarations de Kristalina Georgieva, la directrice générale du Fonds monétaire international, sur la chaîne américaine CBS. Elle avait expliqué qu’elle s’attendait à ce qu’un tiers des économies mondiales soient en récession cette année.

Malgré ce marasme économique, les étudiants et les jeunes diplômés américains restent confiants vis-à-vis de leur avenir professionnel. Près d’un sur huit se dit optimiste sur l’état actuel du marché du travail. Mais ils en attendent beaucoup plus que leurs aînés. Ainsi, 55% des répondants affirment qu’ils examineront avec attention les résultats financiers d’une entreprise avant de poser leur candidature ou de passer un entretien pour la rejoindre. Ils prennent également en compte sa réputation (92%), les avis que postent certains employés en ligne ou encore les récompenses qu’elle a reçues (89% pour les deux). Le salaire demeure un critère de choix pour les membres de la génération Z qui se préparent à entrer sur le marché du travail. Ils sont 85% à déclarer qu'ils sont moins susceptibles de postuler à un emploi si l'entreprise ne mentionne pas de fourchette de salaire dans leurs offres d’emploi. En d’autres termes, ils ne veulent pas perdre leur temps dans des procédures de recrutement souvent très longues s’ils ne sont pas satisfaits de la rémunération du poste qu’ils convoitent.

Et ils ne sont pas les seuls à le penser. De nombreuses études montrent que les candidats à l’emploi voient d’un très mauvais œil les sociétés qui ne jouent pas la transparence en matière de salaires— et ce quel que soit leur âge. Le phénomène est tel que la plateforme d’offres d’emplois Indeed a annoncé, en septembre dernier, son intention d’obliger les recruteurs américains à préciser le salaire proposé pour chaque poste qu’ils cherchent à pourvoir. Une petite révolution qui rencontre très certainement l’adhésion de la génération Z.

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