Basket-ball : Davor Pecovnik, un départ accéléré de Rodez

Vendredi 27 janvier, à quelques minutes de prendre la route pour rentrer chez lui, près de Celje dans l’est de la Slovénie, Davor Pecovnik était partagé entre la tristesse du départ et l’enthousiasme de retrouver ses proches. Le pivot de 23 ans vient de rendre les clefs du vestiaire du Rodez basket Aveyron.

Une nouvelle que le club a officialisée vendredi, mais cela faisait déjà un moment que Pecovnik n’avait pas porté le maillot sang et or. Depuis le 19 novembre à Aix-en-Provence exactement. Et s’il continuait à encadrer les U15 et U13 du RBA, il ne s’entraînait plus avec le groupe depuis un mois. "Depuis le Covid-19, ça ne se passe pas bien. Je ne peux pas jouer comme je veux, reconnaissait-il. D’abord un peu physiquement, même si j’ai fait une bonne préparation, mais mentalement, c’est beaucoup plus dur qu’avant pour jouer, après les presque deux ans sans match (saisons 2019-2020 et 2020-2021)." Un constat que le joueur avait déjà dressé en fin de saison dernière. Mais poussé par la montée de l’équipe en N3, il a voulu continuer l’aventure avec elle.

"Humainement, c’est une super personne mais ses perfs étaient en dessous de ce qu’on attendait de lui ", remarquait Matija Sagadin, l’entraîneur du RBA qui a proposé à Davor Pecovnik de l’accompagner sur le Piton durant l’été 2019. " Il avait un blocage mental quand il jouait, il était un peu hésitant et manquait de confiance. " Après en avoir longuement discuté, le pivot et le club ont décidé de tourner la page de son aventure ruthénoise. "Je travaille sur moi maintenant, sur ma mentalité et sur mes capacités. "

Trois étrangers pour deux places

Le Slovène a mis ses doutes et son introspection commencés au printemps dans un coin de sa tête au début de la nouvelle saison. Mais ils ont refait surface en novembre, coïncidant avec l’arrivée du Nigérian Dolapo Gaji portant à trois le nombre de joueurs étrangers dans les rangs de Rodez, avec le capitaine Adam Williams. Sauf que le règlement n’en autorise que deux à figurer sur chaque feuille de match. " On cherchait un joueur pour compléter notre secteur intérieur. Et on a eu l’occasion d’intégrer Dolapo (Gaji). On a voulu créer une concurrence entre les étrangers, mais Davor ne se voyait pas dans cette organisation ", précisait Sagadin. Ce qui a accéléré sa prise de décision, qu'il aurait "sûrement prise en fin de saison". 

Pour l’instant, Davor Pecovnik ne sait pas de quoi seront faits ces prochains mois, sportivement parlant. Il va se mettre en quête d’un club pour la saison prochaine en Slovénie, mais nourrit l’envie de revenir en France un jour. "Dire au revoir ces derniers jours a été très dur. C’était la première fois que je partais à l’étranger, je ne connaissais pas la langue. Je suis sorti de ma zone de confort ! C’est une expérience qui me servira toute ma vie."