Football : "Ce n’était pas un départ prévu", Nassim Ouammou explique pourquoi il quitte Rodez

Pouvez-vous nous raconter les circonstances de votre départ ?

J’ai réfléchi par rapport à ma situation. J’arrivais en fin de contrat (le 30 juin, NDLR) et mon temps de jeu s’était réduit depuis le retour de la trêve de la coupe du monde. Cela m’a fait poser plein de questions, de savoir ce qui était le meilleur pour moi. En tout cas, ce n’était pas un départ prévu. Au départ, je voulais finir la saison ici, aider à maintenir le club en Ligue 2.

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À quel moment avez-vous eu la volonté de partir ?

Après le match de Laval (défaite 3-1, le 13 janvier). Je n’étais pas rentré, je me suis dit qu’il était peut-être temps de voir quelque chose d’autre.

Est-ce que votre départ est à mettre en relation avec le changement d’entraîneur, en novembre ?

Non. Même si tout le monde connaît ma relation avec Lolo (Laurent Peyrelade, l’ancien entraîneur de Rodez, à qui Didier Santini a succédé). C’est une personne qui m’a énormément apporté et j’ai été affecté par son départ. Mais c’est un choix du club, qu’il faut respecter.

Avez-vous le sentiment que Didier Santini ne comptait pas sur vous ?

On a eu une discussion ensemble, on s’est dit ce qu’on avait à se dire, dans le respect. Je ne sais pas si c’est lui qui ne comptait pas sur moi ou si la décision est venue de plus haut. En tout cas, je sais que j’aurais pu apporter encore sur le terrain. Lors de la première partie de saison, je n’ai au final pas beaucoup joué à mon poste (il a souvent été utilisé comme milieu relayeur). Je l’ai fait pour l’équipe, mais ma polyvalence m’a parfois porté préjudice.

Pourquoi avez-vous choisi de rejoindre Netanya ?

J’avais aussi deux propositions en Ligue 2 et une en Grèce. Je vais avoir 30 ans dans trois mois, il était temps pour moi de voir quelque chose d’autre. J’ai été très bien accueilli à Netanya, il y a de belles infrastructures, beaucoup de supporters. C’est aussi un club qui a joué un tour préliminaire de Ligue Europa conférence en début de saison.

Par ailleurs, j’avais en tête depuis un moment d’obtenir un contrat à l’étranger. À mon âge et en arrivant en fin de contrat, je ne voulais pas gâcher en quatre mois tout ce que j’avais fait en trois ans et demi en Ligue 2. Même s’il y a eu des hauts et des bas, j’ai toujours beaucoup joué. J’ai accepté d’être remplaçant, mais c’était dur de voir mon temps de jeu réduit à deux minutes ou de ne pas rentrer. Il y a eu un choix de club, je l’accepte.

Que retenez-vous de votre passage à Rodez ?

Il y a tellement de souvenirs ! Le club m’a énormément donné et restera dans mon cœur, tout comme la ville. J’ai vécu ici plus de hauts que de bas, ce qui est rare dans le foot. J’ai rencontré des personnes incroyables, parmi mes équipiers, dont certains sont devenus des amis très proches, mais aussi les dirigeants et ceux qui travaillent au club. Les footballeurs ne sont que de passage, l’important est de laisser une belle image. Je pense que c’est le cas.

Avez-vous néanmoins certains regrets au moment de quitter le Raf ?

La fin aurait pu être meilleure. Mais je n’ai aucune rancune et ce n’est pas ce que je vais garder en tête. Je n’oublie pas que si j’ai plus de 100 matches chez les professionnels, je le dois à Rodez. Mais quand on est attaché au club, c’est dur à accepter.