Rugby : Decazeville dispose de Cournon en deux temps
Au terme d’un match longtemps indécis et compliqué, le Sporting a renoué avec le succès (27-24), ce dimanche pour le compte de la 15e journée de Fédérale 2, effaçant une série de trois revers.
Il faut se contenter de ce que l’on récolte, surtout lorsque l’on reste sur trois défaites consécutives. Decazeville n’a pas échappé à cette analyse pragmatique, ce dimanche, à l’issue d’une rencontre pas vraiment maîtrisée par les joueurs d’Anthony Julian et de Tim Bowker. Pourtant, grâce à l’essai inscrit en tout début de match par l’intermédiaire de Mickaël Lavergne (4e), peu de monde n’était inquiet pour le jeu du Sporting, bien en place, maîtrisé et surtout attrayant. Certainement que Cournon n’était pas encore descendu du bus. Et lorsque la dernière marche du transport auvergnat a été franchie, les Clermontois ont posé de réels problèmes à des bleu et blanc dans le dur très rapidement.
L’indiscipline decazevilloise aurait pu coûter cher
Il y a eu trop de fautes au sol et dans les grattages, trop d’indiscipline et juste assez d’interrogations pour remettre l’adversaire en selle. Quand le pack aveyronnais était plus que dominateur, les Auvergnats ont cherché les extérieurs, avec réussite. Ils ont provoqué du danger de partout, au milieu des fautes des locaux.
Rien n’allait, les têtes se brouillaient et le rugby du SCD en pâtissait. Et comme les fautes appellent cartons, le Sporting a même terminé la première période à treize après les sanctions contre Lavergne et Fiches. Cournon en a profité pour revenir à égalité sur un essai de son capitaine et centre Ballékian, après une pénalité jouée rapidement.
Après le repos, rien ne s’est arrangé pour les protégés d’Anthony Julian et de Tim Bowker. Ils ont encaissé rapidement un deuxième essai, lorsque l’ailier Baumont a été trouvé sur un décalage parfaitement mené (7-14, 46e).
Sept points de retard et un questionnement bien légitime : les Decazevillois étaient-ils capables de se remettre la tête à l’endroit ? Car ce n’est pas vraiment dans sa capacité à produire du jeu que le bât blessait. Le mal s’était infiltré dans les têtes et la menace du quatrième revers consécutif planait.
Les avants ont montré la voie
Ne faisant pas durer le suspense, un franchissement de Boris Lac, une touche trouvée par Jérôme Accorsi et le Sporting se remettait dans l’avancé. Et comme devant, les coéquipiers de Loïc Rouquette ont été souverains, c’est le pack qui a mené la révolte decazevilloise.
Un premier essai tout en puissance aplatit par le talonneur Pons a permis de reprendre l’avantage (17-14, 56e). Les visiteurs ont égalisé par leur buteur tandis que Jérôme Accorsi a repris la marque (20-17, 68e).
À partir de ce moment-là, le XV du Bassin a repris ses esprits. Au meilleur moment pour annihiler les velléités adverses mais surtout s’éviter une fin de championnat compliquée. Sans surprise, l’essai salvateur est survenu sur une groupé pénétrant d’école, finalisé, pour un doublé, par Pons (27-17, 73e). Dix points d’écart, dix bouffées d’oxygène tant sur le banc de touche que sur le terrain alors que dans les arrêts de jeu, les Auvergnats sont parvenus à arracher un point de bonus sur un doublé de leur ailier Baumont.
Il n’y a pas eu de flacon et encore moins d’ivresse à Camille-Guibert. Mais faut-il rappeler au passage qu’il y a peu d’années encore en Fédérale 2, le Sporting les perdait ces rencontres aux scénarios compliqués ? Au final, seul les points de la victoire comptent.
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