Aveyron : sur quoi porte le budget 2023 "ambitieux et innovant" du Département ?

Abonnés
  • André At, vice-président et rapporteur général du budget au côté d’Arnaud Viala, président du Département.
    André At, vice-président et rapporteur général du budget au côté d’Arnaud Viala, président du Département. Centre Presse - C.C.
Publié le

Les conseillers départementaux se réuniront en session ce vendredi 3 février 2023 pour voter un budget primitif en hausse, tant sur les dépenses que sur les recettes, et valider un document « volontariste et conquérant »

Pas question pour le conseil départemental d’abîmer un budget par trop contraint par la flambée inflationniste. Le document 2023 apparaît en hausse tant au niveau des recettes (+19 M€) que des dépenses (+21 M€), « ce qui nous permet d’aborder l’avenir avec détermination, rassure le président Arnaud Viala. Notre stratégie ambitieuse et innovante nous donne raison et nous parviendrons à contenir ce budget malgré un contexte difficile ». Et de décliner trois de ces ambitions pour cette année : « Conserver un haut niveau d’investissement, équilibrer les dépenses et ne pas augmenter la dette du Département car la situation financière est saine ». Une dette dont l’encours se chiffre à 179 M€, soit 9 M€ de moins qu’en 2022, le Département surveillant « les cours pour emprunter selon la conjoncture et optimiser ainsi la charge financière ».

Collèges et solidarités : effort soutenu

La gestion se veut « rigoureuse », assortie d’une « expérimentation sur de nombreuses politiques publiques comme le maintien des seniors à domicile et le dispositif France Travail », pour lesquels l’État intervient. Rapporteur général du budget, le vice-président André At le confirme : le document 2023 est « volontariste et conquérant » avec 345 M€ consacrés au fonctionnement et 90 M€ à l’investissement.

435

C'est en millions d’euros, le budget primitif proposé à l’assemblée. Il est en hausse, tant en recettes qu’en dépenses, et s’établissait à 408 M€ en 2022.


Au chapitre de l’investissement, les solidarités départementales emportent 182 M€, en hausse de 12 M€ par rapport à 2022. Hausse de 5 M€ également pour le personnel départemental à 92 M€, «pour accroître l’attractivité de certains métiers et être à l’écoute de nos équipes pour entreprendre des avancées ». On retiendra également un effort marqué envers les collèges (11 M€, en hausse de 15%) avec le lancement d’un vaste plan de rénovation énergétique réparti sur plusieurs années et l’attribution d’un ordinateur personnel à chaque collégien. Le soutien aux projets des collectivités ne faiblit pas : 15 M€ doivent y être consacrés.

Confiance sur les recettes

Il en va de même pour l’entretien des infrastructures routières, des bâtiments départementaux et pour la politique de la ressource en eau pour lesquels les crédits sont en hausse…
Face à ces engagements, les recettes sont appelées à suivre avec 9 M€ de plus de transferts de TVA (à 98 M€), et 32 M€ (« On reste prudent, mais ce sera sûrement plus », souffle André At) de droits de mutations immobilières, le marché y étant favorable. En hausse également, les recettes de la taxe spéciale sur les compagnies d’assurances et les redevances hydroélectriques, la production aveyronnaise devant compenser à sa mesure la maintenance des réacteurs nucléaires. Avec des dotations de l’État qui restent stables (91 M€), le Département affiche 38 M€ d’épargne brute à consacrer à l’investissement, « nous amenant à réaliser un emprunt de 35, 5 M€ pour boucler notre budget d’investissement ». Ce budget primitif sera soumis à l’approbation des élus ce vendredi 3 février en séance plénière.

RN 88 : « Il faut aller vite maintenant »

On le sait, le Département a obtenu la maîtrise d’ouvrage pour la réalisation à deux fois deux voies du tronçon Rodez-A 75 par Laissac et Sévérac-le-Château. Les choses sérieuses commencent et « on multiplie les démarches pour voir comment lancer les travaux rapidement », plaide Arnaud Viala qui rappelle que « les Aveyronnais ont attendu 40 ans pour cette RN88, il faut vraiment aller vite maintenant ».
Du coup, le Département a inscrit des crédits d’étude concernant une évaluation fine du trafic sur la rocade de Rodez en s’appuyant sur un bureau d’études spécialisé dans ce domaine « pour avoir une vision éclairée de notre projet sur la rocade ». Et ce, « sans attendre une décision collégiale » avec l’État et la Région. Ceux-ci devraient accorder un large soutien au Département alors que la facture sur ce tronçon Rodez-Sévérac s’évalue aujourd’hui à quelque 300 M€.
L’état pourrait intervenir à hauteur de 50 %, Arnaud Viala était pour cela en fin de semaine dernière à Paris avec des conseillers du Président de la République.« La volonté du Département est claire, je ne me fais pas de doute non plus sur celle de l’État avec lequel nous avons un dialogue franc et direct sur l’investissement global. Et je suis sûr que la Région est convaincue et ne se dérobera pas face à l’intérêt des Aveyronnais. Des axes structurants comme celui-là sont rares en France, la difficulté est d’ordre stratégique ».
Et Arnaud Viala d’ajouter : « On va poser toutes les options sur la table avec un œil d’ingénierie financière ». Et si l’augmentation des budgets rend confiant André At quant à la capacité du Département à assumer sa participation, le souci est plutôt « de mettre en œuvre la meilleure façon de faire pour tenir les délais ».
 

Cet article est réservé aux abonnés
Accédez immédiatement à cet article
2 semaines offertes
L'immobilier à Rodez

450000 €

En exclusivité chez IMMO DE FRANCE, venez vite découvrir cet opportunité d'[...]

Toutes les annonces immobilières de Rodez