La Loubière. Football : de Lioujas à Comtal, Marie-Laure Pradalier, éternelle battante

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  • Marie-Laure Pradalier (née Bou) a participé à l’aventure de Lioujas en Division 2. Marie-Laure Pradalier (née Bou) a participé à l’aventure de Lioujas en Division 2.
    Marie-Laure Pradalier (née Bou) a participé à l’aventure de Lioujas en Division 2. DR
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Gilbert Douls

Présidente du club féminin de Lioujas durant son âge d’or, Marie-Laure Bou, devenue Pradalier par la suite, est désormais impliquée dans le club de Comtal, au sein duquel elle est joueuse après avoir pris part à sa création.

Fille d’un ancien footballeur du club de Gages et d’une des pionnières du football féminin en Aveyron sous la cape du club de Lioujas, Marie-Laure Bou, épouse Pradalier, peut justifier de critères génétiques pour expliquer sa passion pour le football. Elle s’est engagée dans le sillage de sa maman, Nicole Bou, et sa ferveur n’a jamais cessé de croître au point de s’impliquer progressivement dans la gestion administrative du Football club féminin de Lioujas devenu indépendant et d’en devenir présidente, dans les années 1990.

En ce temps-là, l’équipe porte-fanion féminine atteignait un impensable nirvana en accédant à la Division 2 nationale après avoir collectionné titres et trophées départementaux et régionaux. L’équipe réserve prenait le relais pour compléter le glorieux palmarès départemental et régional pour les compétitions auxquelles l’équipe d’élite n’était plus statutairement admise.

Sous la houlette d’encadrants aux compétences avérées, Roger Vital, André Cabanes et Rodrigue Poaty, la "star génération" parvenait à assurer son maintien dans l’antichambre de l’élite durant cinq saisons consécutives. Invraisemblable pour une commune de 1 400 âmes !

Le défi sportif avait pour corollaire le défi financier à assumer pour constituer un budget au niveau indispensable. Pas un centime n’était versé aux talentueuses et ferventes titulaires de cette équipe du second niveau national. Il fallait néanmoins, et a minima, parvenir à financer des déplacements collectifs en car pour les rencontres les plus lointaines, quelques hébergements hôteliers et des frais de restauration. Ces filles sacrifiaient leur week-end entier pour ces prestations à l’extérieur, en sus des séances d’entraînements hebdomadaires. Elles étaient alors lycéennes, étudiantes ou nouvellement intégrées dans leur cursus professionnel, et n’avaient qu’une viscérale passion pour assumer cet exigeant statut de joueuses de haut niveau.

Une dirigeante multitâches

C’est dans ce contexte que Marie-Laure Pradalier a osé prendre et assumer la présidence. Elle se révélait rapidement et au prix d’un exemplaire engagement, performante pour les tâches administratives, la gestion des finances, des partenariats et les relations avec les médias. Ses vertus diplomatiques s’avéraient tout aussi efficientes pour galvaniser les troupes, éteindre la moindre étincelle et forcer des principes de solidarité et d’assiduité pour son équipe dirigeante et pour toutes les joueuses. Elle réussit aussi à impliquer joueuses et parents ou amis du club pour initier et encadrer des forces de relève et pour constituer une équipe dirigeante large et omnipotente. Ce véritable et permanent challenge au rang fédéral a perduré cinq saisons grâce à un groupe particulièrement huppé dont est notamment issue Sabrina Viguier, longtemps titulaire en équipe de France, et Emilie Bouloc qui pouvait y prétendre.

La mission de la jeune présidente était d’autant plus méritoire qu’elle n’évoluait personnellement qu’en équipe réserve tout en assumant sa formation d’infirmière. Marie-Laure Pradalier a dû admettre ensuite la lente érosion du modeste club féminin de Lioujas à la faveur notamment du voisin ruthénois, qui disposait d’un potentiel et d’une envergure plus importants pour attirer les meilleures joueuses, les encadrants les mieux référencés et mettre à disposition des structures en adéquation avec l’amorce de la professionnalisation du football féminin.

Toujours impliquée

Son implication n’est pourtant pas éteinte. La dirigeante, qui avait œuvré dans un premier temps pour la réunification du club de Lioujas, a aussi participé à la fusion démocratiquement validée avec les voisins de Sébazac sous l’entité de Comtal football club, en 2021. Il est vrai que la mise en sommeil devenait inéluctable pour le club lioujacois… La valeureuse quadragénaire reste une joueuse assidue de l’équipe réserve de ce nouveau club unioniste, malgré les lourdes contraintes professionnelles de son métier d’infirmière au service des urgences de l’hôpital de Rodez et son enrôlement volontaire avec la caserne des pompiers de Villecomtal.

Elle n’en néglige pas pour autant le suivi du parcours de son fils avec le club de rugby d’Espalion et de sa fille passionnée d’équitation. Bon sang ne saurait mentir…

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