Jeune femme disparue dans le Gard : nouvel appel à témoins, garde à vue prolongée, où en est-on ?

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La garde à vue du principal suspect et de son ex-compagne a été prolongée de 24 heures. 

"Une affaire complexe" : c'est ainsi que qualifiait le procureur de la République d'Alès François Schneider la disparition de  Sihem Belouahmia, 18 ans, disparue depuis une semaine à Salles-du-Gardon après avoir quitté le domicile de sa grand-mère dans la nuit. Le parquet d'Alès s'étant dessaisi de l'affaire, c'est désormais le parquet de Nîmes, où la famille de Sihem est allée manifester ce mercredi 1er février devant le palais de justice, qui est en charge de l'affaire devenue enquête criminelle.

Garde à vue prolongée

La procureure de la République de Nîmes Cécile Gensac a qualifié cette enquête comme "enlèvement, séquestration ou détention arbitraire d'otage pour obtenir l'exécution d'un ordre ou d'une condition", qui peut sous-entendre qu'il y ait eu enlèvement contre rançon, selon Midi Libre. Elle a également précisé dans un communiqué que "les gardes à vue ont fait l’objet d’une prolongation et s’achèveront jeudi 2 février 2023 au terme des 48 heures légales".

Le principal suspect interpellé ce mardi est Mahfoud H., un "bad boy" selon l'expression du Parisien qui a interrogé la famille de Sihem, laquelle serait "un peu amoureuse" de lui. L'ex-compagne du suspect, une cousine de Sihem, est elle aussi en garde à vue prolongée. Selon Midi Libre, Mahfoud H. aurait été condamné à 13 reprises depuis 2001, notamment pour braquages et pour vol avec séquestration, et se trouvait actuellement placé sous contrôle judiciaire.

Victime de son présumé "bad boy" ?

Quant à son ex-compagne, elle serait une cousine de la disparue. Le suspect connaît donc bien Sihem et sa famille, si bien que l'hypothèse d'une fuite organisée de Sihem a été un temps envisagée. Mais selon l'avocate de la famille Sara Benlefki citée par Le Parisien, "visiblement, les enquêteurs ont des éléments suffisants pour penser que Sihem n’a pas disparu de son plein gré".  

Nouvel appel à témoins

La procureure de Nîmes a par ailleurs lancé un nouvel appel à témoins, rappelle France 3 : "Toute personne détenant des informations même minimes permettant de retrouver Sihem" est invitée à contacter la gendarmerie. Dans son communiqué, elle a même délivré un message à d'éventuels ravisseurs, rappelant que la libération de Sihem "avant le 7° jour accompli, soit avant cette nuit 0h00 est susceptible de disqualifier les faits criminels de séquestration en faits de nature délictuelle moins sévèrement punis".

Malgré d'importants moyens de recherche (hélicoptères, chiens pisteurs, mobilisation d'une unité de surveillance spécialisée...), la jeune femme de 18 ans est toujours introuvable ce mercredi 1er février en soirée.

L'ouverture d'une information judiciaire est envisagée pour ce jeudi 2 février.

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