Football : Martin Adeline et Louis Torres, les nouveaux visages de Rodez

Martin Adeline, retour en terrain connu

Un nouveau qui n’en est pas vraiment un. Prêté par Reims jusqu’à la fin de la saison pour renforcer le milieu de terrain de Rodez, Martin Adeline est de retour dans un club dont il a déjà été licencié… à l’école de football. « Je suis né à Epernay. Puis ma maman a été mutée à Rodez quand j’avais 4 ans. J’ai été inscrit à l’école de foot ici, jusqu’à mes 10 ans », détaille-t-il.

« Mes meilleurs potes d’enfance sont ici »

Et visiblement, le garçon a été marqué par son passage en Aveyron. « C’est l’endroit où j’ai commencé le foot, où j’ai appris à l’aimer. J’étais avec mes amis, on prenait du plaisir, sans calculer », poursuit l’intéressé. Il conserve toujours des attaches ici. « Je reviens tous les ans revoir des amis, assure-t-il. Mes meilleures potes d’enfance sont ici. On va dire que c’est la maison ! »

Après la parenthèse aveyronnaise, il est retourné dans sa Champagne natale, toujours au gré des évolutions professionnelles de sa mère. C’est ensuite la construction de sa propre carrière qui lui a valu de bouger de nouveau, puisque le talent ballon aux pieds de Martin Adeline a tapé dans l’œil des recruteurs du Paris Saint-Germain, où il a effectué sa préformation. Il est revenu à Reims par la suite, pour se rapprocher de sa mère, lorsque celle-ci a rencontré des problèmes de santé.

Après ses débuts chez les pros, il recherche du temps de jeu

Avec les Champenois, il a réussi à gravir les échelons et a effectué ses débuts chez les professionnels la saison dernière. À 19 ans, il compte ainsi 13 apparitions en Ligue 1. « Je recherche du temps de jeu. Quand j’ai reçu la démarche de Rodez, j’ai directement accepté », a argumenté le jeune homme. Il se définit comme « un 8 ou un 10, capable de créer différences par ma vision du jeu, par la passe, par la création ». Un profil technique souhaité par son nouvel entraîneur, Didier Santini.

« Le prêt n’était pas forcément une envie de Reims au départ. Le nom de Martin est sur de nombreuses tablettes, et pas qu’en Ligue 2 », a avancé Gregory Ursule, le manager général de Rodez, tout heureux d’accueillir ce jeune talent, international U19 et U20. « Il a la capacité à aller rapidement vers l’avant, à se projeter, à jouer en une touche, à voir vite, à finir les actions ou faire la dernière passe, ajoute-t-il. Il est très enthousiaste. Sur la seconde partie de saison, on a besoin de cette fraîcheur. Il est déterminé, cela va mettre de l’émulation dans le groupe. Il a tout à gagner avec cette expérience, il le sait. »
Et notamment du temps de jeu pour donner de l’élan à sa jeune carrière, lui qui espère participer à la coupe du monde U20, en fin de saison.

Louis Torres, du Rocher au Piton 

À l’inverse de son nouveau coéquipier, Louis Torres arrive, lui, en terre inconnue. Il faut dire que jusqu’à mardi, ce joueur de 22 ans n’avait connu que deux clubs dans sa carrière : Monaco, où il a été formé, et le Cercle de Bruges. Et c’est d’ailleurs ce dernier qui l’a envoyé en prêt du côté de Rodez pour les six prochains mois. Un dossier qui aurait très bien pu ne pas se conclure, puisque Gregory Ursule a révélé que le dossier avait été finalisé mardi 31 janvier à l’issue du nul à Metz (1-1), dans le bus entre le stade et l’aéroport… à 23 h 54. Soit six minutes avant l’heure fatidique à laquelle les clubs devaient avoir transmis les certificats de transferts internationaux à la Ligue.

Une arrivée quasi obligatoire

De quoi soulager Didier Santini, l’entraîneur, en manque de monde à gauche après les départs de Nassim Ouammou et Grégory Coelho. Louis Torres semble parfaitement coller au profil dont il avait besoin, à savoir un joueur capable de jouer piston gauche dans un système avec une défense à trois. Il n’est pas forcément question qu’il déloge Akim Abdallah, titulaire indiscutable depuis le début de saison, mais plutôt qu’il devienne, a minima, une doublure fiable.

Un bon début de saison, avant de disparaître des radars

Il y a fort à parier que celui qui se présentait comme un « guerrier » sur le site de l’AS Monaco il y a quelques années donne tout pour réussir son passage en Aveyron. Il a besoin de se relancer, lui qui n’a plus joué avec Bruges depuis le mois d’octobre, alors qu’il avait réalisé un bon début de saison avec neuf titularisations et notamment un but contre Anderlecht. Reste maintenant à savoir s’il retrouvera ce niveau. À Rodez, cette fois.