Agriculture en Aveyron : les Cuma s'interrogent et agissent pour favoriser le renouvellement des générations

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  • Gilles Grès, administrateur de la fédération et Didier Larnaudie, éleveur et président de la Cuma.
    Gilles Grès, administrateur de la fédération et Didier Larnaudie, éleveur et président de la Cuma. Centre Presse Aveyron - Ph. H.
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La fédération des Cuma tiendra son assemblée générale vendredi 24 février à Sébazac.

La question du renouvellement des générations en agriculture est aujourd'hui au cœur de toutes les discussions. Aussi bien parmi les instances dirigeantes que syndicales. La fédération des Cuma n'échappe pas à ce débat de fond qui revêt un enjeu vital pour l'agriculture de demain.

Renouvellement des générations

Alors, lors de la prochaine assemblée générale qui se tiendra vendredi 25 février à la salle de la Doline de Sébazac, les responsables de la fédération entendent bien poser le débat sur la table. Et l'ouvrir à toutes les discussions possibles.

Faciliter les installations, intégrer les jeunes agriculteurs

Avec près de 7 600 exploitations adhérentes, pour 269 structures à travers le département, ces sociétés de coopérative agricole maillent aujourd'hui le territoire de façon dense. "Mais le réseau doit toujours se renouveler pour ne pas perdre en densité", insiste Didier Larnaudie, éleveur et président des Cuma de l'Aveyron. "Justement, la force des Cuma et de leur réseau c'est de pouvoir faciliter ces installations, d'intégrer les jeunes agriculteurs, de ne pas les laisser seuls dans leur coin", poursuit-il.

On s'installe en Aveyron

Alors que l'Aveyron connaît un certain dynamisme en terme d'installation - avec près de 180 installations aidées en 2022 - "le collectif reste essentiel pour soutenir et promouvoir ces installations. Nous sommes au plus près des agriculteurs et nous sommes aussi des relais depuis le terrain", souligne Didier Larnaudie. "Il faut également cultiver une ouverture sur le monde rural, ne pas se replier sur nous-même."

Une réflexion sur le métier

Ainsi, lors de l'assemblée générale, en parallèle des discussions, une sociologue Cécile Gazo, qui a travaillé avec François Purseigle connu pour son travail sur les mutations du monde agricole, viendra expliquer en quoi le modèle de la ferme a évolué. "Nous voulons aussi proposer un travail de réflexion sur le métier d'agriculteur tel que nous le pratiquons aujourd'hui. C'est une chance pour nous que ces nouveaux agriculteurs viennent sur notre territoire, dont beaucoup s'installent hors du cadre familial ", rajoute le président départemental des Cuma.

Dans un même temps, "nos prédécesseurs ont fait un travail énorme en créant ce réseau et en l'animant. Nous devons poursuivre cet effort et continuer de nous investir car les besoins sont toujours là", rappelle Gilles Grès, administrateur de la fédération.

Faire vivre le réseau

Ainsi, les responsables de la fédération appellent les membres des Cuma et ceux qui souhaitent les rejoindre "à s'investir dans le réseau pour le faire vivre. Car ce qui est perdu reste difficile à reconquérir." Toujours est-il que les Cuma porusuivent leur marche en avant. A titre d'exemple, ils ont investi un nouveau lieu, rue Pierre-Carrère à Rodez. "Nous souhaitons que ce soit un endroit où des échanges se créent, que ce soit un lieu convivial où chacun puisse se retrouver", se félicite Didier Larnaudie.

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