Laguiole. Aubrac : les forêts de pins sylvestres, de hêtres et d’épicéas sont-elles en danger ?

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  • Une réunion sur l’adaptation des forêts de l’Aubrac aux conditions climatiques.
    Une réunion sur l’adaptation des forêts de l’Aubrac aux conditions climatiques. Photo - Centre Presse Aveyron
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Centre Presse Aveyron

Vendredi 10 février, à Fournels, le Centre national de la propriété forestière (CNPF), avec la participation du Parc naturel de l’Aubrac, organise une réunion d’information sur l’adaptation des forêts de l’Aubrac aux conditions climatiques, à 14 heures, à la salle des fêtes.

"Lorsque l’on observe nos forêts, nous constatons que les choses changent", explique Nathan Bourguignon, technicien forestier au CNPF qui conseille les propriétaires forestiers. "Le climat se réchauffe, les forêts vieillissent, les besoins en bois changent, les pratiques pour récolter les arbres évoluent, la réglementation aussi et notre vision de la forêt avec. Sur l’Aubrac, l’épicéa souffre des conséquences des sécheresses".

L'épicéa souffre des sécheresses

"La chaleur augmente la reproduction d’un insecte ravageur du bois, le scolyte, qui envahit certains secteurs. Le douglas souffre énormément par endroits. On le voit "rougir" sous l’effet de la sécheresse, ceux-là ne reprendront peut-être pas. En ce qui concerne le hêtre, on s’interroge sur sa capacité à résister. Dernier point qui nous inquiète beaucoup, c’est le risque d’incendies au vu de ce qui s’est passé l’été dernier à Mostuéjouls ou même près de chez nous, à Espeyrac, en bordure du parc de l’Aubrac".

Panorama des outils et des solutions

Face à ces enjeux, cette réunion permettra de faire un panorama des outils et des solutions qui existent et qui peuvent être mobilisés par les propriétaires de forêts. Par exemple, prévoir des éclaircies douces et régulières dans les forêts permet de favoriser la régénération naturelle des jeunes plants et améliore les arbres restants.

Le programme Sylv'acctes

Faire des reboisements avec des essences diversifiées et plus adaptées à la chaleur peut être envisagé, comme le cèdre de l’Atlas, le chêne sessile, le pin laricio… La diversification limite également le développement des maladies. Créer des chemins d’accès pour favoriser les travaux et l’accès aux bois en cas d’incendies reste également une opération importante pour la vie et l’entretien des forêts.

Les outils sont également financiers, à l’image du programme Sylv’acctes porté par le Parc, qui finance des travaux sylvicoles à hauteur de 70 % dans les forêts privées et 50 % dans les forêts publiques. Le plan de relance du gouvernement permet aussi d’accéder à des fonds pour la gestion des forêts.

Pour plus d'informations, contacter le 07 63 45 79 31.
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