Aveyron : un surveillant agressé par un détenu à la maison d'arrêt de Rodez, le pire a été évité

  • Le surveillant agressé a été présenté au médecin. Il garde quelques traces au visage et ne s'est pas vu délivrer d'ITT (incapacité totale de travail).
    Le surveillant agressé a été présenté au médecin. Il garde quelques traces au visage et ne s'est pas vu délivrer d'ITT (incapacité totale de travail). Archives Centre Presse Aveyron
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Les faits se sont produits jeudi 2 février à 9 h 45. Le détenu a assené un coup de poing au surveillant et n'a heureusement pas eu le temps de sortir l'arme de fortune, fabriquée avec une lame de rasoir, qui était cachée sur lui. 

C'est un détenu "qui pose pas mal de problèmes" au sein de la maison d'arrêt de Rodez. Condamné à une longue peine pour un homicide involontaire, il avait été remis en liberté sous le régime de la surveillance par bracelet électronique... avant de commettre une agression qui l'a ramené en détention.

Jeudi 2 février à 9 h 45, Christophe B., surveillant pénitentiaire depuis 23 ans et secrétaire local du syndicat Force ouvrière, reconduit à sa cellule le détenu qu'il venait d'accompagner à l'infirmerie. Comme c'est souvent le cas avec cet homme, les choses se passent mal à l'infirmerie et l'effectif, pour le ramener en cellule, est revu à la hausse. "Nous étions 5 ou 6 personnes", raconte Christophe B. "Sur le chemin du retour, il m'a mis un coup de poing, et nous l'avons immédiatement maîtrisé au sol".

"Si j'avais eu le temps, je l'aurais lamé"

Une intervention rapide et efficace qui a sans doute permis d'éviter le pire. Lors de son placement à l'isolement, les surveillants ont trouvé sur le détenu une arme de fortune fabriquée notamment avec une lame de rasoir. Il leur a alors affirmé : "Si j'avais eu le temps, je l'aurais lamé".

Le surveillant agressé a été présenté au médecin. Il garde quelques traces au visage et ne s'est pas vu délivrer d'ITT (incapacité totale de travail). C'est la première fois en 23 ans de carrière que Christophe B. est victime d'une agression physique. Il conclut : "Heureusement qu'il y avait du monde pour le maîtriser, parce qu'avec le type de profil de ce détenu...".

Dans un communiqué, le syndicat Force ouvrière souligne qu'"il est inadmissible qu'un personnel fasse les frais d'un énergumène incontrôlable car incapable de gérer ses frustrations ou sa colère intérieure. Les surveillants comme tous les autres professionnels de la maison d'arrêt de Rodez ne sont ni des punching-balls, ni de la chair à canon".

Xavier Buisson
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Les commentaires (1)
filochard Il y a 1 mois Le 03/02/2023 à 11:01

ENCORE UN condamné à une longue peine remis en liberté sous le régime de la surveillance par bracelet électronique... avant de commettre une agression. puis de s'attaquer au fonctionnaire pénitencière