Football : à Rodez, simple parenthèse ou renversement total pour le gardien numéro 2 Sébastien Cibois ?

Un problème de riche. C’est communément ainsi que l’on nomme ce genre de situations. Malgré sa 18e place et donc son statut de relégable, Rodez dispose de deux gardiens performants. Ou en tout cas, dont la différence de niveau est à ce point faible qu’elle renvoie indubitablement au jeu des comparaisons. Ce sera encore le cas, ce vendredi soir face à Sochaux, puisque Lionel Mpasi, expulsé mardi soir à Metz (1-1), sera suppléé par Sébastien Cibois.

Une concurrence saine qui interroge

Une concurrence saine, nous dit-on. Mais qui interroge depuis le début. En effet, au moment de la signature du Brestois au printemps, Lionel Mpasi, historique du club devenu N°1 dix-huit mois plus tôt après avoir été cantonné au banc depuis son arrivée au club en 2016, sort d’une fin d’exercice radicale. Revenu en réalité au niveau après un gros trou d’air qui aurait pu coûter cher aux siens.

Le club et l’entraîneur d’alors, Laurent Peyrelade, refusent dans un premier temps de poser une hiérarchie entre les deux portiers formés au Paris SG. C’est finalement le manager général Gregory Ursule qui le fera, un peu moins d’un mois plus tard, annonçant Cibois comme premier choix. Sauf qu’après seulement six matches, le cadet des deux (24 et 28 ans), logiquement déclassé, perd sa place. Mpasi, très patient jusque-là, démontre aussi sur le terrain.

Au point d’ailleurs que les prestations de haut vol du natif d’Argenteuil en Coupe de France, avec notamment 33 % de tirs au but arrêtés dans les trois séances remportées à Saint-Etienne, Monaco et Grasse, ne suffisent pas à faire pencher la balance de l’autre côté. La nomination en novembre du nouveau coach Didier Santini, qui s’est dit plutôt adepte des situations claires pour ce poste en particulier, ne change pas non plus la donne.

"Après, peut-être que s’il fait des trucs exceptionnels…"

Mais cette nouvelle opportunité, en championnat cette fois, va-t-elle ouvrir la porte à Cibois ? "Je ne sais pas, franchement, je ne me pose pas la question, a répondu l’entraîneur. Il va jouer (aujourd’hui), puis mercredi en Coupe (à Auxerre, L1). Je ne sais pas combien de matches de suspension va prendre Lionel (voir ci-contre) donc…" Avant de se montrer un peu moins péremptoire, voire incertain : "Après, peut-être que s’il fait des trucs exceptionnels… Mais les deux sont exceptionnels. Après, si on peut faire… C’est compliqué de faire jouer deux gardiens en alternance." Puis de revenir à une réponse plus convenue : "Mais c’est aussi un avantage d’avoir trois gardiens, avec Thomas (Secchi), de très grandes qualités et avec des profils différents."

"Je sais que ça va très bien se passer"

Et de se montrer serein quant à la faculté de Sébastien Cibois à retrouver la L2 ce soir. "Je ne me pose même pas la question (de savoir comment ça va se passer, NDLR). Seb’ pouvait jouer N°1 aussi. Il a très, très bien fait en Coupe. Il a bien fait aussi en début de saison. Il y a eu un choix qui a été fait, c’est Lionel qui est repassé N°1 en championnat. Je sais que ça va très bien se passer, qu’il va donner le meilleur de lui-même comme il l’a fait en coupe depuis le début, et comme il le fait aux entraînements."

Avant de préciser ce qu’il attendait de lui, mais aussi ce qu’il ne voulait pas voir. "Qu’il fasse un gros match ; mais qu’il n’essaie pas de me montrer plus pour me dire : "Regardez coach, je peux devenir N°1". Car il se plantera. "