Villecomtal. Le bistrot Ô P’tit Zinc à Toulouse : chez Emmanuelle et Pascal, "Aveyronnais avant tout"

ÔP’tit Zinc – Marché des Carmes – Aveyronnais avant tout. Le ton est donné. Sur la carte de visite, sur le tablier des patrons Emmanuelle et Pascal Rieucau, on affiche avec fiertés ses racines. "Je suis presque né derrière le comptoir, plaisante ce dernier", qui a vu le jour en 1964, à Paris, où ses parents, natifs de Villecomtal, ont tenu plusieurs brasseries. Arrivés à 16 ans, au début des années 1960, Julien et Irène Rieucau, comme beaucoup d’Aveyronnais montés à la capitale, font leurs armes dans la restauration avant d’avoir leur propre affaire.

"Une ville très dynamique"

L’année 1987 marque le retour de la famille dans le Sud, à Toulouse. "On ne connaissait pas du tout, avoue leur fils Pascal. C’est une ville très dynamique, agréable à vivre. Et surtout qui nous rapprochait de chez nous." Rencontrée à Paris en 1986, Emmanuelle – qui a appris le métier avec les beaux-parents et a adopté l’Aveyron – et Pascal reprennent alors à la brasserie L’Hermès, place Esquirol, jusqu’en 2000, puis La Cigale au Pont des Demoiselles durant trois ans et La Passerelle au port Saint-Sauveur, six années, avant de se fixer, en 2011, au bistrot Ô P’tit Zinc, place des Carmes, au sein même du marché couvert.

Le meilleur de l’Aveyron

Là, le couple propose une carte très marquée par l’Aveyron. Petit aperçu : fricandeaux, salade aveyronnaise en entrée ; bœuf de l’Aubrac, veau du Ségala, cochon des monts Lagast, hamburger aveyronnais et bien sûr l’incontournable saucisse aligot – "Il n’y a plus de saison pour l’aligot !" – et les tripous. Et les desserts sont faits maison. Côté vin, le département est aussi en bonne place. "Sur la carte, précise Pascal Rieucau, on a placé d’abord les vins aveyronnais puis, dessous, les autres vins." On trouve même la limonade d’Olt et le fameux Colt Cola. "On a eu des clients américains qui l’ont adoré !", se souvient Emmanuelle.

Au nombre des fournisseurs, on compte notamment La table de Solange, Bousquet Viandes, Teulier, le Domaine Verdus… Des maisons aveyronnaises reconnues pour la qualité de leurs productions. "On tient à servir de bons produits. Ça fait la différence", insiste le patron Pascal. Et les clients, beaucoup d’habitués, ne s’y trompent pas. D’ailleurs, il est prudent de réserver à midi – pas de service le soir – l’une des 30 places à l’intérieur plus 46 couverts sur la terrasse couverte.

Si l’Aveyron est au menu du bistrot Ô P’tit Zinc, il est aussi dans le cœur d’Emmanuelle et Pascal, où les parents de ce dernier ont pris leur retraite, à Villecomtal. Un village où ils ne ratent jamais le grand rendez-vous de la mi-août – joliment nommé "La rue à tire l’aligot" – qui réunit, chaque année depuis plus de 30 ans, près de 450 convives le long des tables installées dans la rue principale, qui viennent le traditionnel aligot saucisse. "On est très attaché à nos origines, insiste le patron. L’Aveyron, c’est nos racines. On y retourne fréquemment pour retrouver la famille, les copains." On les comprend.