Ce que les talents français attendent (vraiment) de leurs employeurs

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    Ce que les talents français attendent (vraiment) de leurs employeurs
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BPI France

La dernière étude menée par Boston Consulting Group et Cadremploi nous en apprend davantage sur les aspirations des talents français. Ces derniers sont notamment disposés à sacrifier leurs salaires sur l’autel d’un meilleur équilibre de vie.

70 % des talents français se disent résolus à refuser une offre d’emploi s’ils jugent négatif le processus de recrutement. C’est l’une des nombreuses données issues de la dernière étude menée par Boston Consulting Group (BCG) et Cadremploi. Conduite entre août et septembre 2022 dans 160 pays, auprès de 90 000 talents dont 1 861 en France, ce rapport dresse un constat : les talents tricolores accordent davantage d’importance aux valeurs des entreprises et à leur qualité de vie, qu’à la rémunération perçue.

Travailler pour vivre et non plus vivre pour son travail

" What Job Seekers Wish Employers Knew", littéralement traduit par "Ce que les demandeurs d’emploi souhaitent que les employeurs sachent." L’intitulé, et bien entendu les résultats, de l’étude BCG Cadremploi laisse peu de place au doute. En ces temps de quasi plein emploi pour les salariés qualifiés, les employeurs doivent attacher une attention particulière à leur Responsabilité Sociétale (RSE).

Car lorsqu’ils reçoivent une offre d’emploi, les talents français recherchent en priorité une adéquation entre les valeurs de l’entreprise et leurs valeurs personnelles (21 %). Ils sont 2 sur 10 à plébisciter un équilibre vie personnelle et vie professionnelle, mais également 20 % à mettre en avant l’importance des missions relatives au poste proposé. La rémunération n’arrive qu’en quatrième position de leurs aspirations (15 %), au même niveau que de trouver du sens dans son travail au quotidien (15 %).

Le travail hybride est devenu la condition sine qua non d’une certaine qualité de vie depuis la pandémie de Covid-19 : 76 % des sondés français le juge indispensable contre 54 % à l’international.

Les talents français ont la cote... et le lead

L’étude dévoile que les travailleurs français qualifiés sont également très plébiscités par les entreprises. Plus de 80 % des 1 861 sondés déclarent en effet avoir été approchés plusieurs fois dans l’année par des recruteurs (74 % au niveau mondial). 45 % ajoutent même avoir été sollicités chaque mois, voire chaque semaine pour les plus demandés.

Néanmoins, plus d’un Français sur deux interrogés pour cette étude (59 %) se disent moins confiants dans leur pouvoir de négociation face à un futur employeur, même s’il demeure des disparités en fonction des secteurs. La palme revient aux talents de la tech et de l’informatique, qui, sur-sollicités par les directions des ressources humaines, n’hésitent pas à faire valoir leurs compétences plus facilement en vue d’un salaire plus élevé.

Dans un contexte de pénurie des talents, le rééquilibrage entre employeurs et employés semble donc aujourd’hui se faire au bénéfice des derniers cités. " C’est désormais aux employeurs d’être challengés : dans leurs méthodes de recrutement comme dans leur capacité à prendre en compte les attentes de leurs potentiels futurs collaborateurs", estime Pierre Antebi, l’un des auteurs de l’étude.

Cet article a été publié initialement sur Big Média Ce que les talents français attendent (vraiment) de leurs employeurs
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